Moi aussi, je suis cocu - Histoires de Sexe

Moi aussi, je suis cocu

... dans un sex-shop. À peine gênée elle me rétorque.

— Parfaitement. Oui, d’accord, il m’arrive de tourner des clips ou des photos érotiques. Cela paye très bien.

Provocatrice.

— Sers-toi. Tu en feras cadeau à ma sœur ! Cela devrait pimenter vos soirées.
— Oh, je t’en prie, ne mêle pas Muriel à cela. Et pour ton info, nous avons tout ce qu’il faut.

Le sujet est clos. Arrive treize heures. On mange une pizza sur le pouce. J’appelle Muriel.

— On avance, tout est déménagé et démonté. Il ne reste plus qu’à remonter. Bises.

Enfin, on termine. Il est cinq heures. Je suis vanné. Nous sommes vannés. Chaque string, chaque porte-jarretelles, body, robe, jupe et le reste est à sa nouvelle place. J’appelle Muriel pour lui dire que je vais rentrer bientôt, mais Laure veut lui parler.

— Écoute, viens nous prendre, je vous invite au resto. Ton mari le mérite bien. Viens vers huit heures, le temps de nous doucher. Au fait, pense à lui prendre des fringues.
— …
— Non, il est dans la cuisine.
— …
— Mais oui, maintenant que tu m’y fais penser, je vais me doucher avec lui. Je vais l’aider à se savonner et peut être le masser pour décontracter ses muscles.
— …
— Les yeux, c’est tout ?
— …
— Ah, les jambes aussi ? Et lui ?
— …
— Lui couper quoi ? Les couilles ? Eh bien sœurette, quel langage…
— …
— Toujours aussi jalouse ? Allez va, je vais faire une exception. Mais c’est bien pour toi.
— …
— Bien, plaisanteries mises à part, on t’attend. À tout de suite. ...

... Bises.

Elle raccroche, me rend mon téléphone et dit.

— Ma sœur, toujours pas le sens de l’humour. C’est pareil avec toi ?
— Je ne sais pas. Cela dépend du sujet.
— Bon, passe en premier. Je vais ranger encore deux ou trois choses.

La douche est un vrai délice, mais j’ai encore les paroles en mémoire. Provocation ? Ou fantasmes de Laure et je m’attends à la voir entrer. Non, rien ne se passe. Je ne sais pas ce que j’aurais fait.

Je sors de la salle de balle de bain, une serviette autour des reins.

— Laure, tu n’as pas vu mes af… ? Mais qu’est-ce que tu fais ?

Elle est vautrée dans un fauteuil, nue, jambes écartées, une main sur le pubis, manifestement en train de se caresser.

— Mais tu vois bien. Muriel ne le fait jamais ?
— Si. Peut-être. Enfin, quelquefois.
— Eh bien moi, c’est pareil. Ta femme ne m’a pas qu’échauffé les oreilles, si tu vois ce que je veux dire, avec ses menaces, en réponse à ce qui n’était qu’une blague. Merde à la fin. Elle passe son temps à me bassiner les oreilles avec son « Paul par-ci, Paul par-là ». Il paraît que tu es un bon coup. Excuse-moi, mais sauf erreur de ma part, Muriel n’est pas une grande experte sur ce sujet. Non ?

Je ne sais pas comment me sortir de cette situation, surtout que je ne peux pas détacher mes yeux de son sexe largement ouvert par ses doigts qui écartent les petites lèvres pendant qu’un autre titille son clito. Je me sens ridicule avec ma serviette. Elle insiste.

— Alors, ta femme, elle est experte ? Tu ...