1. De Tinder aux Rails du Métro


    Datte: 31/03/2024, Catégories: Gay Vos histoires Auteur: Ungarees, Source: Histoires-de-Sexe.club

    ... je l’habillerais et il devait être docile. Au bout des deux jours, il est venu me voir, tout penaud. Je sais pas comment il avait fait, mais il était habillé avec la parfaite tenue de femme de chambre, la soubrette, quoi : robe courte noire en dentelle avec décolleté et froufrous blancs, porte-jarretelle et bas noirs, escarpins noirs, et même une perruque avec un serre-tête blanc. Je te dis pas comment j’ai bandé grave quand j’ai découvert qu’en plus il avait emballé ses fesses dans une couche culotte avec une culotte en plastique et à pressions. J’étais dans le dur du fantasme, il allait voir ce qu’il allait voir. 
    Après, je peux dire qu’il s’est ouvert, et que finalement, il aimait bien que je l’habille, voyant là une marque d’attention valorisante. On a tenu six mois pendant lesquels je l’ai habillé de toutes les manières possibles : bébé, squaw, yakuza, aborigène, gymnaste, infirmière, militaire, hôtesse de l’air (plusieurs compagnies!), écolière japonaise, petit rat, manga, mais avec des intermèdes salopette short, finalement sa tenue préférée, peut-être parce que c’est celle qui a scellé notre amour au début. 
    Ça s’est arrêté ...
    ... quand j’ai commencé à avoir des pannes. Ça m’excitait un peu moins, il l’a vu et il a paniqué. Or quand il sortait habillé comme je l’aimais, il avait immédiatement des touches graves. C’est sûr, il attirait les regards. Alors, quand il s’est dit qu’entre nous ça n’allait plus aussi bien et que ça allait nécessairement empirer, il s’est ouvert aux propositions.
    Je ne l’ai revu que six mois plus tard, toujours habillé un peu en gamine. J’ai eu le cœur qui a failli exploser. Il était encore plus séduisant qu’avant. C’était dans une galerie d’art. Il était en compagnie d’une espèce de body buildé bazané, barbe courte, drue, un dominateur. Il posait des bisous sur le cou de son mâle. Il était saqué dans une petite salopette short en cuir noir, sur un body sans manches et il portait des rangers à semelles plateau. Il était visiblement amoureux. Je me suis arrangé pour qu’il ne me voie pas et j’ai filé, avec ce qui me restait de cœur complètement détruit.
    Voilà comment se termine une vie amoureuse et sexuelle à cinquante-neuf ans. Je suis rentré chez moi, et j’ai couché cette histoire sur du papier. Demain tout sera fini, sur les rails du métro. 
«12»