J'ai signé
Datte: 06/08/2019,
Catégories:
hh,
fhhh,
hbi,
fépilée,
fsoumise,
jeu,
Humour
Auteur: Samuel, Source: Revebebe
... bandeau pour découvrir un simple mot sur la table « Je t’aime. À demain. » Je ne me masturbe pas souvent, mais ce soir-là j’avais la rage.
Enfin, le quatrième jour, nous avons dormi ensemble. Mais c’est seulement le matin qu’il m’a fait l’amour. Nous avons hurlé pendant une heure et les voisins ont tapé dans les murs à s’en éclater les phalanges.
Je n’arrive pas à les joindre au téléphone. C’est vraiment insensé. Il est bientôt trois heures du mat. Ah ! quand même, Pierre-André me rappelle. Il me demande si je suis épilée. Oui, je lui dis, tu sais bien, juste un petit rectangle. Il me demande de le raser complètement. Il m’assure qu’il arrive aussitôt. Je vais dans la salle de bain. Je fais couler un peu d’eau chaude. Je me glisse sous le robinet de la baignoire. C’est bon… Je sacrifie le dernier buisson de ma toison avec regret. Mais les hommes aiment que les femmes soient des bébés, ou que les bébés soient des femmes… Un peu de talc, un peu d’effluves parfumés à la lavande, un soupçon de caresse, car je ne tiens plus en place. Et je me prépare, je m’habille pour la quatrième ou cinquième fois de la soirée.
J’attends Godot. Il m’a déjà fait le coup, je me souviens maintenant. Il est persuadé que l’attente m’érotise. Alors, à l’hôtel, l’an dernier, me voilà sur le lit, nue, avec l’interdiction formelle de m’habiller quoiqu’il arrive, et lui qui s’en va sans prévenir. Au bout de quarante minutes au moins, je vais dans la salle de bain et quand je reviens dans la ...
... chambre, la femme de ménage fait le lit. Je lui dis « Je m’excuse. » Elle me répond « C’est moi, Madame, qui m’excuse. » Situation gênante au possible. Je me couvre rapidement d’une serviette de bain. Il revient, et alors que la pauvre fille est encore là, ne sachant plus où se mettre, il m’arrache la serviette et me dit que je mérite une fessée. Une fessée qu’il ne m’a d’ailleurs pas donnée, mais qui fit frémir la femme de ménage et moi-même. Ensuite, c’est vrai que le moment a été grandiose… Alors que je ressentais un premier orgasme, il me dit « Imagine, elle est là, elle tend les draps, redresse les oreillers ; elle ne peut détacher son regard de ton vagin engloutissant mon chibre… » Je suis rentrée dans son jeu, j’ai imaginé… Et un nouvel orgasme m’a submergée…
Bon, je leur donne encore une demi-heure – il est quasiment quatre heures – et je me couche. Je n’ai plus envie, maintenant. Il est trop tard. Le désir fond avec la fatigue qui m’envahit. Ils sont tellement tordus qu’ils n’ont pas dû se mettre d’accord sur un scénario, ou qu’ils ont imaginé des trucs tellement compliqués qu’ils ne s’en sortent pas. Je me déshabille à nouveau et je me mets au lit.
Le téléphone sonne enfin… C’est Pierre-André qui veut m’expliquer la situation, mais il s’embrouille. Laurent prend l’appareil :
— Écoute, ne sois pas fâchée, mais ce soir… En fait, on a rencontré un jeune Allemand, un type fou, tatoué, déluré au-delà du raisonnable. Nous lui avons tout fait… Et il nous a tout fait… ...