1. J'ai signé


    Datte: 06/08/2019, Catégories: hh, fhhh, hbi, fépilée, fsoumise, jeu, Humour Auteur: Samuel, Source: Revebebe

    ... lui rapporter des bouquins. Il m’ouvre en djellaba, on discute un peu, il me fait un café. Ou plutôt non. Il crie « Farid, il reste du café ? » et je vois arriver un grand garçon à poil avec deux tasses. Il n’y avait aucune gêne, aucun embarras. Pendant que je prenais mon café, Johan me regarde.
    
    — Ça te dirait de voir deux mecs faire l’amour ?
    
    Devant mon effarement, il continue :
    
    — Je te demande cela comme un service. Je suis bisexuel, et j’aimerais qu’une femme me voie baiser Farid.
    
    Comment refuser ? Il m’avait prêté des livres et surtout j’avais une énorme curiosité : comment ils font, les pédés ? Cela m’intriguait un peu, enfin plus qu’un peu. Sa djellaba est tombée à ses pieds et nous avons pris la direction de la chambre alors qu’une musique arabo-andalouse du XIIe siècle se faisait entendre. J’ai beaucoup appris comme spectatrice, et j’ai tellement été bouleversée que j’ai fini par participer. Pendant qu’il se faisait prendre par Farid, j’ai fait une pipe à Johan. Le sperme qu’il a laissé dans ma bouche fut immédiatement compensé par celui que Farid lui laissa dans les entrailles. Mais notre relation intime s’arrêta à cet épisode. On échange des livres et des revues, bien plus que des souvenirs érotiques.
    
    Mais qu’est-ce ce qu’ils font ? Il est déjà onze heures. J’ai faim, j’ai soif, j’ai mal aux ovaires avec leurs combines. Je vais bouffer un sandwich en attendant. Quelle stratégie quand même ! Me faire poireauter comme ça… La tactique est un peu grosse, ...
    ... un peu éventée. Ils m’imaginent certainement toute mouillée rien qu’à guetter la porte d’entrée ? Mais c’est un peu le genre de Pierre-André. Il aime se faire attendre. Je me souviens que notre première nuit, il l’a repoussée pendant plusieurs jours. Il voulait à chaque fois un peu plus d’émotion, un peu plus de surprise, un peu plus de fébrilité.
    
    Le premier soir, il m’a simplement versé du champagne entre les seins. Les bulles ont coulé, glacées et pétillantes, jusqu’aux grandes lèvres. Et je suis rentrée chez moi, comme ça.
    
    Le deuxième soir, il m’a emmenée au restaurant, et au dessert il a sorti une pièce de monnaie. Il m’a dit « Pile, on fait l’amour ce soir. Face, ce sera pour une autre fois. Mais je ne peux pas prendre la responsabilité de jeter la pièce en l’air ; c’est toi qui vas le faire. » Évidemment, je suis tombée sur face…
    
    Le lendemain, je me disais que cette fois-ci serait la bonne. Nous sommes allés chez moi. Nous avons bu un petit vin corse et il m’a demandé de me déshabiller. (Il m’avait déjà vue nue, car j’ai une copine, Agnès, qui a une piscine et nous y avons souvent pratiqué le naturisme. Il était venu une fois ou deux, toujours timide et réservé en apparence.) J’ai enlevé gentiment tout ce que j’avais sur moi. Il m’a mis un bandeau sur les yeux et il m’a demandé de compter jusqu’à cinquante, puis d’aller dans la cuisine. Il m’a tout de même caressé le haut de la cuisse d’un doigt inquisiteur. J’ai obtempéré. Une fois dans la cuisine, j’ai ôté le ...