1. Escapade à Dinard


    Datte: 06/08/2019, Catégories: Entre-nous, Les femmes, Auteur: Laetitia sapho, Source: Hds

    ... qu’autre chose, passer deux jours à Dinard, on ne va pas forcément se plaindre. Je remettais le dossier Dupuis dans l’armoire d’où je l’avais extirpé un quart d’heure avant quand mon portable a sonné.
    
    - Laetitia Marsac ?
    
    - Oui
    
    - Bonjour, je suis Séverine Lombard
    
    - Ah oui, Georges m’a prévenu de votre appel. Bonjour !
    
    - Ecoutez, je suis à Paris ce soir, nous devons être à Dinard après-demain pour la fameuse réunion avec l’entreprise française et les repreneurs anglais.
    
    - Oui ! c’est ce qu’on m’a dit, je pars pour Dinard demain. Je prendrai connaissance du dossier sur place en arrivant. Je vous propose de vous rencontrer là-bas après-demain matin pour en discuter avant la réunion.
    
    - Et vous y aller comment ?
    
    - En train surement
    
    - J’y vais en voiture, je vous propose de vous amener. On discutera du dossier sur la route.
    
    - Oui, pourquoi pas
    
    - Vous serez où demain ?
    
    - Au cabinet …
    
    - Rue Lafayette ?
    
    - Oui, exactement. Vous voyez où c’est ?
    
    - Oui, je suis parisienne à la base
    
    - Vous me prenez devant le métro Cadet, c’est bon ?
    
    - Parfait, demain, 13 heures?
    
    - D’accord, à demain, on y sera en début de soirée et on aura fait le tour du dossier et préparer la réunion du lendemain matin en arrivant.
    
    A 13 heures, le lendemain, j’attendais devant le métro Cadet avec ma petite valise. Le temps était une fois de plus radieux. J’avais chaussé mes lunettes de soleil. Début octobre, l’été indien, une petite escapade express à Dinard, ...
    ... finalement, c’était plutôt sympa (sauf pour le dossier Dupuis).
    
    Un petit coupé rouge, s’arrêta devant moi. Le genre de voiture décapotable vintage, qui devait dater des années 60. Vintage et classe ! Et immatriculé en Angleterre. C’était elle !
    
    Je m’approche de la portière côté passager. Une main sort et une voix me dit :
    
    - De l’autre côté !
    
    Oui, évidement, c’est une voiture anglaise, donc conduite à droite et passager à gauche.
    
    Je fais le tour de la voiture, ouvre la portière, glisse ma valise à l’arrière après avoir trouvé comment basculer le siège (c’est une deux portes !) et m’installe. On est tout serré là-dedans, je ne suis pas grande, mais mes genoux touchent le tableau de bord.
    
    La conductrice me tend la main en souriant :
    
    - Séverine Lombard
    
    - Et moi Laetitia Marsac, enchantée
    
    C’est une femme entre 35 et 40 ans, mettons 38, un plus âgée que moi donc, brune, bien apprêtée. Elle porte avec classe un tailleur noir sur un chemisier rouge.
    
    - Jolie voiture, lui dis-je
    
    - Merci, pas toute jeune, mais toujours pimpante !
    
    « Comme toi », j’avais envie de rajouter, mais je me suis retenue. Et puis finalement, notre différence d’âge n’était pas si flagrante que ça.
    
    Une fois la porte d’Italie et la capitale derrière nous, l’autoroute A10, puis A11 étaient bien dégagées en cet après-midi de semaine. La conductrice fit vrombir le moteur de la Triumph, c’est ce que j’ai appris, c’était une Triumph, en fait.
    
    Nous avons fait le point sur le dossier ...
«1234...9»