Ténor du barreau
Datte: 28/08/2025,
Catégories:
fh,
amour,
Voyeur / Exhib / Nudisme
caresses,
pénétratio,
couple,
Auteur: Claude Pessac, Source: Revebebe
... avaient été les plus brèves et concises jamais prononcées dans ce prétoire ! Invité à s’exprimer à son tour, Julien Altmann avait visiblement hésité avant de se lever :
— Mer… merci, merci à tous, avait-il dit en tournant sur lui-même pour embrasser du regard la totalité de la salle et de la Cour. Merci, grand merci à mes avocats que je n’ai guère aidés et qui ont fait un travail fabuleux…
Parlant lentement, Julien paraissait étonné de chaque mot qui sortait de sa bouche, surpris par le ton et le son de sa voix qu’il semblait découvrir. Chaque mot prononcé lui était visiblement une victoire !
Prenant une longue inspiration et vrillant son regard dans celui de Marinette Policant, il en avait terminé de sa déclaration :
— Merci Marie… Marinette chérie !
Le Jury n’avait délibéré que quelques petites minutes avant que le Président Charton ne revienne dans le prétoire : acquittement à l’unanimité du jury et libération immédiate seront les seuls éléments à retenir de sa déclaration.
Marie Magnère était sortie menottée de la Cour d’Assises pour être conduite directement à la PJ pour interrogatoire. Elle avait avoué calmement : se promenant dans l’allée piétonnière, elle avait vu Julien sortir de chez lui par la poterne, entrer en face dans un jardin. Elle l’avait suivi à distance, s’était cachée en voyant jaillir une femme nue des fourrés, femme qui était ensuite retournée dans le jardin. S’approchant précautionneusement, elle avait perçu leurs voix sans pouvoir ...
... comprendre ce qu’ils se disaient. Mais elle avait vite compris qu’ils s’envoyaient en l’air.
— Je me suis retenue de ne pas aller étrangler aussitôt cette salope et j’ai couru me réfugier chez moi. Plus tard, j’ai vu leurs silhouettes dans la chambre de Julien : ils remettaient ça ! Et puis, en fin d’après-midi, j’ai rejoint Alain[Maillard] à l’Auberge des Airelles et je lui ai raconté tout ça. D’abord, il a ri, ce salaud, mais…
— Ce salaud ? avait demandé un des policiers qui l’interrogeait. C’est votre amant, non ?
— Mon amant… Oui… bon, si on veut ! Avec lui, j’ai pas eu le choix, dans l’affaire Langeais, quand il a compris que j’avais menti, il m’a posé le marché sur la table : ou je devenais sa maîtresse et il ferait traîner la plainte contre moi, voire l’enterrerait, ou, au contraire, il salerait la note… J’avais pas le choix, j’ai cédé. Mais donc je disais, d’abord il a rigolé, mais quand j’ai cité le nom de famille de Julien, Altmann, il a changé. D’après ce que j’ai compris, ils étaient lycéens ensemble et Julien lui avait piqué sa petite amie. Il l’avait ridiculisé ensuite en disant à tout le monde que c’était elle qu’il l’avait plaqué, qu’elle le traitait de pervers, de tordu et de p’tite bite, ce qui est d’ailleurs l’exacte vérité, je confirme ! Bref, l’épisode du jardin lui avait donné des idées : « Il paraît qu’il est plein aux as ce connard, eh bien, on va le plumer, le faire cracher au bassinet. Tiens-moi au courant de ces faits et gestes, je passe chez toi ...