1. « Josy » : Suite au chantage, le piège se referme. Épisode 15


    Datte: 25/08/2025, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Perruche, Source: Hds

    ... place, il descendit l’escalier en râlant. Il avait envie de me disputer mais s’arrêta net lorsqu’il vit Françoise. D’un ton plus calme il me dit en me regardant : « Que c’est-il passé ? Pourquoi ne m’as-tu pas réveillé ? »— Quand je vous ai amené votre gâteau, vous dormiez déjà comme un bébé. J’ai pensé que je vous avais trop fatigué. Vous voulez votre pâtisserie, elle est au frais ?
    
    — Ne te fous pas de ma gueule salope ! Tu m’as droguée.
    
    Ce fut à cet instant que mon amie avait pris le relais, elle ne mâchait pas ses mots et n’avait pas peur de ce type : « Écoute-bien gros porc, soit poli et signe ce papier immédiatement. » Avait-elle dit en haussant le ton et en lui tendant la lettre où était écrit : Je soussigné M. Jean H certifie que j’ai menti au sujet de Mlle Josiane afin de la forcer à coucher avec moi. Par cette présente, je tiens à m’excuser et je garantis qu’à partir de ce jour, je n’exercerai plus aucune pression, quelles qu’elles soient, à son encontre.
    
    Après avoir lu ce document, M. Jean éleva le ton à son tour en disant : « Vous rigolez ! Vous êtes deux belles salopes, vous allez me le payer. Vous ne pensiez pas que j’allais signer ce torchon ? » Françoise se leva, attrapa une des photos et lui montra : « D’accord ! Dans ce cas, demain ta bonne femme recevra ce polaroid. Tu signes ou pas ? Sache que je suis témoin et que je travaille chez un notaire. » — Oui ! Ça je sais pouffiasse. Passe-moi ton un stylo.
    
    Il était parti très en retard, en colère ...
    ... et la queue entre les jambes, il avait dû recevoir une sacrée réprimande par son épouse, lorsqu’il était rentré chez-lui. Depuis ce jour, je n’avais plus à m’inquiéter de lui. Il avait su se taire car aucune rumeur avait circulé et mis à part pour le travail, il ne me parla plus de cet épisode. Un an plus tard, si la chance m’avait une nouvelle fois souri, ce ne fut malheureusement pas son cas. En juillet 1976, pendant la canicule, il fut terrassé par une crise cardiaque et emporta mon secret dans sa tombe.
    
    Depuis que Marius m’avait laissé me débrouiller seule, à régler le problème avec le brasseur, je ne l’avais pas revu. Il avait bien essayé de venir me rencontrer à la guinguette « La grange à Josy » néanmoins, j’avais toujours refusé de renouer, il m’avait trop déçue pour que je lui pardonne. J’avais définitivement coupé les ponts, malgré le plaisir qu’il m’avait procurée lors de nos parties de sexe torrides. Avec Jean-Lou, c’était toujours la même chanson, j’étais toujours aussi dingue de lui et pourtant même s’il m’aimait en retour, il ne voulait toujours pas que l’on se mette en ménage. C’était la première fois qu’une relation durait aussi longtemps.
    
    Au niveau de ma société, depuis que l’hebdomadaire régional, en début d’année1975, avait parlé à plusieurs reprises de ma guinguette et que FR3 en septembre avait réalisé un long reportage sur moi et mes deux établissements : « Chez Josy » et « La Grange à Josy », j’étais devenue une femme d’affaire reconnue dans la ...
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