1. Duchesse de Montrose


    Datte: 14/08/2025, Catégories: fh, ff, fhh, jeunes, frousses, rousseurs, couple, couplus, vacances, campagne, jardin, amour, Voyeur / Exhib / Nudisme ffontaine, caresses, Oral fist, pénétratio, fsodo, init, historiqu, rencontre, Auteur: Marchandisidore, Source: Revebebe

    ... gentil larcin pour tenir jusqu’au déjeuner.
    
    L’air était doux et l’odeur de gazon fraîchement coupé dominait sur celle des massifs de fleurs. La partie fut divertissante. Lyndsay qui excellait dans l’art du croquet était intraitable avec ses adversaires. Sauf avec Jeanne dont elle essayait de faire gagner une manche. Mais malgré cette aide, la pauvre Jeanne n’arrivait pas à jouer correctement. Ce qui s’était passé hier la hantait, elle était pourchassée par une forme de virilité s’exprimant partout : le tronc des grands châtaigniers noueux sortant de leurs frondaisons moussues pour aller se planter en terre, les deux beaux canons en bronze décorant les terrasses, les cheminées sur la toiture, les tours du château et même les canalisations des gouttières lui semblaient impudiques.
    
    Au moment de terminer le parcours alors que Jeanne touchait presque à la victoire, Lyndsay lui fit une petite allusion, tournée en compliment bien sûr, à propos de la manière qu’elle avait de manier le maillet. Jeanne fut alors prise d’une bouffée de chaleur lui montant au visage : les joues écarlates, elle fixait le long manche en bois blanc qu’elle avait dans les mains. Il lui semblait vivant, ithyphallique.
    
    — Alors Jeanne, tu joues ?
    
    Sous le regard ahuri des participantes, elle frappa la boule qui se trouvait devant elle. Sans retenue. Comme si de ce geste symbolique et libérateur, elle pouvait guérir du priapisme, tous les objets qui en semblaient être atteints. Le tir fut si fort ...
    ... et si maladroit que le projectile sauta par-dessus l’arceau et alla terminer sa course dans les plates-bandes. Le fou rire général acheva de tourner en ridicule la situation. Prétextant avoir un peu trop chaud, Jeanne alla se reposer un peu à l’écart et passa la journée à essayer de lire sous la tonnelle. Peu à peu, elle retrouva son calme et dissipa son trouble.
    
    Le lendemain, Jeanne reprit tranquillement le cours habituel de sa vie de château. Le quotidien, dont elle goûtait initialement les agréables plaisirs, lui paraissait maintenant morne. Elle avait ouvert une boîte de Pandore, impossible à refermer. Son envie d’aventure la taraudait. Comme la petite chèvre de monsieur Seguin, elle s’ennuyait. Son éveil des sens lui avait fait découvrir un monde concrètement charnel, risqué, excitant. Elle se sentait l’âme à l’exploration de ce continent mystérieux et nouveau.
    
    Dorénavant, elle ne se reconnaissait plus en cette petite fille sage habitant un hôtel particulier à Paris. Elle avait soif de liberté. D’autant plus que son retour prévu en fin de semaine était proche, elle souffrait à l’idée de retrouver son quotidien de grisaille parisienne : l’ennui de sa chambre ; ses sorties mondaines, en compagnie de gens si assommants et prétentieux qu’ils se croient toujours être le centre du monde ; et surtout, ces vieux messieurs à rouflaquettes et moustaches cirées qui au prétexte de visiter sa mère viennent pour lui faire la cour.
    
    Il fallait qu’elle trouve le moyen de rester ...
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