Lilia
Datte: 08/08/2025,
Catégories:
fh,
Auteur: Iovan, Source: Revebebe
... quand elle s’aperçut de la profondeur du ravin que nous devions longer… C’était l’affaire d’une trentaine de mètres, mais à droite, il y avait du gaz !
Des larmes dans les yeux, elle refusait de faire un pas de plus. Je pris son adorable visage dans mes mains et séchai ses yeux de baisers… j’étais prêt à toutes les patiences, sachant les paniques incontrôlables que peut déclencher le vertige.
— Écoute, chaton, tu tiens ma ceinture, je vais tendre la main gauche… tu la regardes en permanence, tu n’en détaches pas tes yeux… on avance en traînant les pieds… Tu me fais confiance ? Dans trente secondes, c’est fait… OK ?
Elle hocha la tête plusieurs fois, fermant les yeux, terrorisée.
Lorsque nous eûmes franchi l’obstacle, je me retournai et la serrai dans mes bras. Tremblante, elle se mit à sangloter en même temps qu’elle riait.
— Bravo, ma petite chérie… ! Tu es géniale !
J’en profitai pour la couvrir de baisers.
Sous un petit chêne rabougri, qui poussait là, tout seul, nous nous installâmes quelques minutes plus tard, face à la falaise, pour pique-niquer, observant tout à loisir les grands oiseaux qui l’émerveillaient. Elle se régala des tomates croque-au-sel et du jambon cru qu’elle dévora à belles dents, ainsi que d’une belle tranche d’ardi gaxna* qu’elle adorait, l’accompagnant d’un pion de vin rouge.
— Hm ! Qu’est-ce que c’est bon !
Après ce festin, nous restâmes un moment allongés à nous embrasser et nous câliner sans toutefois conclure, comme ...
... disait M. Dusse… Même si quelques brebis passant sur le sentier n’eurent pas l’air plus choquées que ça.
Puis nous reprîmes la balade… C’est une assez longue marche, mais agréable, il y a peu de pente et c’est un endroit magique, si vaste qu’on peut profiter de ces magnifiques paysages dans le calme, même quand il y a d’autres randonneurs… et nous étions seuls. Le chuchotement du vent, les sonnailles au loin, l’appel rauque d’un grand corbeau, là-bas… les bruits du silence.
Nous nous arrêtâmes près de ce chêne si curieux qui, bien qu’il ait pris la foudre, reste fidèle au poste et se dresse tout seul au milieu du plateau, on l’aperçoit de très loin.
Nous étions assis à l’ombre, au pied de l’arbre et à l’abri du vent, il faisait chaud, nous venions de nous désaltérer et étions en train de croquer quelques carrés de chocolat.
Ma Lilia parlait peu, et quand elle le faisait, c’était presque à voix basse. Je le lui fis remarquer.
— Ben… J’sais pas… Comme ça… tout est calme, tu vois… comme une église, tu vois… Je respecte…
Encore une fois, elle était où je ne l’attendais pas… «Du Vif Argent… mais pas que… ! » Je me penchai sur elle et l’embrassai.
Nous reprîmes notre chemin et bientôt ma Lilia eut sous les yeux un panorama grandiose, des six cents mètres d’altitude du plateau, nous avions une vue sur toute la côte, et le temps étant clair, le regard portait jusqu’à l’Océan, dont on apercevait la ligne bleue dans les lointains. Ma belle qui mitraillait depuis notre ...