Lilia
Datte: 08/08/2025,
Catégories:
fh,
Auteur: Iovan, Source: Revebebe
... vin…
En abordant la place, ce furent les basses profondes nous cognant au corps,
et par-dessus, virevoltantes, les trilles de l’accordéon… je sentais ma Lilia vibrer.
Je ne suis pas danseur, même si je parviens, de temps à autre, à atteindre la quasi-virtuosité dans un certain genre de slow… Par contre, je ne sais plus où j’habite dès que le tempo s’accélère.
Ma Lilia me stupéfia… je la savais douée de son corps… et pour cause ! Mais quand je la vis observer les filles et les gars du pays danser leurs fandangos endiablés, je ne m’attendais pas à ce que ma mignonne, quelques minutes plus tard, se lance et s’essaie, avec une aisance remarquable, à ces pas qu’elle venait de découvrir… Je la regardais avec admiration. Cette petite, avec ses airs légers et son apparente naïveté, cachait des talents dans bien des domaines. En fait, et je m’en voulus de ne pas m’en être rendu compte plus tôt, Lilia ne se contentait pas que d’être belle…
Moitié déconnant moitié attendri, me vint ce surnom que je lui attribuai : Mademoiselle Vif Argent. Je trouvai ça rond, une plaisanterie, comme toute plaisanterie, un peu cruelle… Pourtant, c’était venu sans malice ni méchanceté, et j’avais bien plus de respect pour cette jolie petite que je n’en avais pour certaines bourgeoises confites dans leurs apparentes bonnes manières et qui s’avèrent derrière le rideau être, elles, des putes accomplies.
Elle dansa toute la nuit, rayonnante… entourée d’une meute de jeunes clebs, qui, chacun ...
... de son côté, ne doutaient pas de l’issue de l’affaire… Vers deux heures, je m’aperçus que Mademoiselle Vif Argent, les cheveux collés aux tempes par la transpiration, me regardait souvent, j’étais attablé à discuter avec un couple sympa dont je venais de faire la connaissance. Ça n’était pas des signaux de détresse que je lisais dans ses regards, mais quatre heures de danse avaient quand même entamé sa belle énergie… Après avoir pris congé de mes nouvelles connaissances, je me levai, et dès que la musique s’arrêta, me dirigeai vers ma danseuse préférée et sifflai la fin de la récréation :
— Tu viens, chérie ?
— Oui, mon amour !
Je vis l’étincelle dans ses yeux… La petite morpionne se marrait autant que moi !
Nous partîmes enlacés en en laissant quelques-uns comme deux ronds de flan.
Pendant tout le chemin de retour, nous n’avons pas arrêté de blaguer et de rire, nous rappelant les bons moments de la journée… Nous nous amusions beaucoup, une vraie connivence existait entre nous et j’adorais sa manière de déconner sans avoir l’air d’y toucher… «Mademoiselle Vif Argent ! Toi aussi tu étais heureuse… »
Je fus raisonnable en rentrant et ne taquinai pas ma petite chérie qui était claquée… Deux ou trois muxus* et je laissai ma jolie danseuse aux bras de Morphée… Jalousie : degré zéro… cela va sans dire !
Le lendemain, ma belle manifesta le désir d’aller à la plage… je l’emmenai côte des Basques où nous passâmes donc un « lundi au soleil », sur le sable, au bon sens ...