Ma vieille - Histoires de Sexe

Ma vieille

... voir, elle est charmante !
— Et elle veut faire quoi ?
— Ben, tout ce que font deux femmes ensemble ! Vous embrassez ?
— Avec les hommes, non, mais avec une femme, oui, mais là…
— Elle est trop âgée pour vous, c’est ça ?
— Ben… j’ai quelques habitués, des hommes, qui ont passé quatre-vingts ans, ils ne bandent plus, mais sont encore très vicieux, par contre je n’ai encore jamais gouiné avec une vieille dame !
— Et ça pose un problème ?
—A priori non, on peut essayer. Vous participerez ?
— Je ne sais pas, ce sera à elle de décider !

Le soir, je m’ouvre à Renée de cette conversation. Pour la première fois de notre relation, je la trouve pensive, grave.

— Écoute, si ça ne te dit pas, on ne donne pas suite !
— C’est pas ça, c’est que j’ai envie…
— Où est le problème, alors ? Je te l’offre avec plaisir.
— Ben oui, merci, mais je n’ai pas trop envie de te voir faire l’amour à cette femme…
— Jalouse ?(rires). Mais je baise bien ma femme tous les week-ends !
— Oui, mais c’est ta femme, ce n’est pas pareil :
— Écoute, je cherche à te faire plaisir et pour ne rien te cacher j’aimerais bien te voir dans les bras d’une autre femme. Et puis, le soir, en rentrant, tu me satisferas !
— Sans problème !
— Je pourrais avoir un acompte, là, tout de suite ?
— T’es bête…

Et le grand soir arrive. Renée se pomponne, elle met sa jolie robe rouge, un manteau, des collants, et nous voilà partis. Je la sens tendue, nerveuse, elle parle peu durant le trajet. En fait, Renée ...

... n’a connu que trois hommes durant sa vie : celui qui l’a dépucelée et l’a plaquée aussitôt, son mari et moi, et aucune femme, évidemment.

Nous voici devant l’entrée de l’immeuble, elle officie au quatrième étage. Nous sonnons, elle nous ouvre et dit laconiquement :

— Au quatrième, la porte sera entrouverte.

On monte, nous entrons discrètement. Elle nous accueille avec le sourire. Une belle femme, une poitrine généreuse, mince, quarante-cinq ans, certes, mais un beau quarante-cinq ans. Renée ne dit rien. Elle ferme la porte, nous fait entrer dans le salon. Discrètement, je lui remets l’argent de la passe.

— Mettez-vous à l’aise ! Je vous sers quelque chose ?
— Non merci, répond Renée
— Non merci, dis-je aussi.

Elle s’appelle Chloé, enfin, peut-être son nom de « guerre ». Elle s’assoit à côté de Renée et demande :

— Vous voyez ça comment ?

Elle lui caresse les cheveux, passe ses doigts dans ses boucles.

— Je ne sais pas, heu… je n’ai aucune expérience… Peut-être, s’embrasser ?

Chloé se penche et prend les lèvres de Renée. Elle l’embrasse et Renée répond à son baiser. Les mains de Chloé se font baladeuses, Renée est un peu crispée.

— On se tutoie ! dit Chloé.
— Oui, si vous voulez…

Petit rire.

— Viens, on va dans la chambre…

Chloé se lève, prend Renée par la main et l’aide à se lever. Elle se tourne vers moi :

— Viens, s’il te plaît, viens…
— Tu veux qu’il participe ? dit Chloé.
— Non, pas vraiment, mais je veux qu’il soit là, il me ...