Le Fauteuil : Révélations
Datte: 31/07/2019,
Catégories:
fh,
extracon,
bizarre,
Oral
policier,
fantastiqu,
sorcelleri,
fantastiq,
Auteur: Rain, Source: Revebebe
... semblent s’apaiser. Thomas arrive un peu mieux à gérer sa peur.
Ces affreux songes seraient presque supportables.
Tolérables ?
Cette amélioration se produit deux semaines avant l’arrivée de Julia.
Une semaine avant l’histoire du rituel…
oo00oo
Les pensées d’Irina tourbillonnent au centre de son esprit. Elle est furieuse. Furieuse contre le metteur en scène, furieuse contre ces abrutis dans la taverne. Ils l’ont regardée avec dégoût. Des yeux suintant le mépris.
Elle entend un cri, se retourne et… Plus rien. Plus de colère. Plus de pensées. Son cerveau ne projette plus aucune image.
L’homme, à quelques mètres de l’accident, se précipite vers elle pour lui porter assistance.
Elle est entrée en 1870 dans la compagnie de théâtre en tant qu’actrice et, jusqu’à ce 22 décembre 1882, elle a toujours incarné le personnage principal féminin.
Toutefois ce matin-là, le metteur en scène la convoque et lui annonce, avec toute la maladresse qui le caractérise, qu’elle est trop vieille pour continuer à occuper le devant de la scène. Une nouvelle recrue, plus jeune, prendra sa place pour la représentation du soir de Noël.
Déçue, blessée dans son amour propre, humiliée (c’est le terme précis qui lui traverse l’esprit), elle quitte le metteur en scène, en lui lançant un regard sombre, empli de mépris et de colère.
Elle claque la porte et décide de se réfugier dans les bras accueillants d’un troquet.
Cinq minutes avant que le fiacre ne la heurte, elle ...
... est assise au comptoir d’une taverne dont la clientèle uniquement masculine la toise avec dédain.
Habituée à un tel comportement, elle les ignore et s’enfile plusieurs chopes de bière.
Les poches vides, Irina se lève et se dirige vers la sortie en soutenant les regards méprisants de ces demeurés qui l’observent jusqu’à ce qu’elle quitte le lieu.
oo00oo
Cela fait plusieurs jours que Thomas se retrouve à chaque fois dans le corps et l’esprit du meurtrier.
Dès que le couteau et le scalpel restent à son domicile, Thomas sait que l’homme se rend dans une maison close. Quand il emporte ses « jouets », il rend visite aux femmes qui tapinent sur le trottoir, même si dans cette ville, cela se passe plutôt dans des ruelles baignées de ténèbres.
Est-ce son terrain de chasse ?
Thomas le croît mais n’en est pas certain. L’homme aime fréquenter ce milieu. Il apprécie la compagnie de ces femmes aux mœurs légères qui acceptent ses perversions sans broncher.
En revanche, les fois où les prostituées se moquent de lui, les pensées de l’assassin se transforment en de machiavéliques intentions de meurtres.
Thomas, pris dans le flot des pensées du meurtrier, frissonne à chaque fois. Son hôte n’a aucune limite concernant la perversion ou la cruauté. Des images précises de tendons déchiquetés, de chairs lacérées s’agitent dans la caboche de ce boucher qui imagine comment il pourrait les découper avec ses « jouets ».
Thomas craint alors ce qu’il va se produire. Il tente ...