1. Le Fauteuil : Révélations


    Datte: 31/07/2019, Catégories: fh, extracon, bizarre, Oral policier, fantastiqu, sorcelleri, fantastiq, Auteur: Rain, Source: Revebebe

    ... « hôte ». Puis l’image suivante est celle d’un intestin brillant de fluides.
    
    Son estomac se soulève. Il gerbe dans la poubelle de son bureau sachant qu’il n’aurait pas pu atteindre les toilettes. Sentant son ventre faire des siennes il se précipite aux WC et vomit encore. Il va au lavabo et s’asperge le visage d’eau. Quand il se relève et se regarde dans le miroir, il se trouve pâle. Il passe à nouveau de l’eau sur ses joues quand il attend la voix qui gronde dans sa tête :
    
    — Ben alors Toto, ça ne te fait plus rire ? Tu ne trouves plus notre ami drôle ?
    — Assez ! Laisse-moi tranquille !
    — Tu as vu ce qu’elles lui ont fait subir. Tu as vu comme elles peuvent se montrer odieuses en se moquant de sa verge flasque. Elles n’ont eu que ce qu’elles méritaient.
    
    L’ignoble odeur du sang des cauchemars revient à son esprit qui le transmet directement à son odorat. Cette puanteur lui retourne une nouvelle fois l’estomac et Thomas pousse un cri quand il voit, au-dessus du lavabo, le reflet du tueur à la place du sien.
    
    La peur qu’il ressent est si tenace qu’il perd connaissance.
    
    Hervé, un autre cadre, le retrouve trois quarts d’heures plus tard, étalé sur le carrelage des toilettes, la tête ensanglantée.
    
    Hervé appelle le SAMU qui conduit Thomas à l’hôpital.
    
    oo00oo
    
    De retour à Londres, Philip, perplexe, est assailli d’interrogations. Jamais personne n’a autant ébranlé ses principes scientifiques. Le vieux et ses divinations. Les histoires occultes. Toutes ces ...
    ... choses auxquelles il n’a jamais cru. Eh bien… Maintenant il nourrit des doutes…
    
    Tout cela s’embrouille dans sa tête. Charles qui coucherait avec Irina.
    
    Il a parfois l’impression d’avoir rêvé cette rencontre avec cet énigmatique vendeur.
    
    Mais le livre dans son sac atteste du contraire. Dans le train, il a essayé d’en lire des passages, mais à chaque fois, ses pensées retournaient aux prédictions de l’étrange vendeur, incapable de se concentrer sur le livre.
    
    Il a beau essayé de se rassurer en se disant que le vieux jouait la comédie, la peur qu’il lui a inspirée ne l’a toujours pas quitté.
    
    De retour chez lui, il appelle sa femme qui ne répond pas. La maison étant vaste, il ne s’inquiète pas plus que cela et commence à poser ses affaires dans le salon. Il défait ses bagages lorsque son ouïe capte des râles provenant de l’étage.
    
    La réplique du vieux le percute en plein visage comme un violent coup de poing : « Et quand vous rentrerez, cela me peine de vous l’annoncer, vous la trouverez dans les bras de votre ami. Charles, je crois qu’il s’appelle. »
    
    Philip consulte sa montre à gousset. Il est rentré plus tôt que prévu. Pourquoi d’ailleurs a-t-il pris le train si tôt ce matin ?
    
    Probablement pour vérifier les dires du singulier bouquiniste, persifle sa conscience.
    
    La rage tonne en Philip. Il grimpe les marches du long escalier qui conduit à l’étage en faisant le moins de bruit possible.
    
    Arrivé sur le palier, il passe d’abord par son bureau et y récupère une ...