1. Les sorcières de Lancosme


    Datte: 16/07/2025, Catégories: nonéro, fantastiqu, sorcelleri, aventure, fantastiq, Auteur: Melle Mélina, Source: Revebebe

    ... portes se ferment brutalement. Je me tourne et mon regard se porte vers l’une des fenêtres de l’étage. J’y vois distinctement une forme humaine, une femme ? J’ai à peine le temps de la deviner que cette image s’efface.
    
    Pour l’heure, je me fiche de savoir qu’une entité vieille de plusieurs siècles, une âme supposée ne pas appartenir à notre dimension, ait pris forme, seule mon envie d’en découdre me tient en haleine. Mes pensées se focalisent vers la petite chapelle.
    
    Une fois à l’intérieur, pénétrée par la fraîcheur des lieux, je me place au centre d’un halo de lumière qui émane d'un vitrail. Je fais face à l’autel sur lequel est posé un ostensoir. Je suis sûre qu’il n’y était pas lorsque nous avons visité cet endroit plus tôt dans la journée. Sur le vitrail, par lequel un peu de chaleur se diffuse, je peux voir Simon de Cyrène, l’étranger qui aide Jésus à porter sa croix, pointer un doigt en direction de l’ostensoir !
    
    Ce gaillard a aidé Jésus, à présent, le voilà qui m’aide !
    
    Un ostensoir est une pièce d’orfèvrerie destinée à recevoir l’hostie, mais à la place du pain eucharistique, se trouve une clef, une grosse clef antique en acier forgé, ciselée et décorée d’une flamme dans un anneau. Il ne faut pas sortir de Saint-Cyr pour comprendre l’indice, cette clef me permettra d’ouvrir le coffre où se cache la flamme doudoune.
    
    Tout s’enchaîne et je ne comprends pas moi-même les associations d’idées qui me viennent, mais quelque chose que je ne saurais définir me ...
    ... pousse à aller vers la sacristie où j’avais ressenti un courant d’air, plus tôt dans la journée. Je pense qu’il y a un passage secret.
    
    Le jour peine à se lever, mais le halo de lumière qui traversait le vitrail de Simon se déplace pour pénétrer un autre vitrail : Jésus est au sol, Longin le centurion le fouette et Marie-Madeleine en pleurs illumine le mur de la sacristie. Telle une poursuite de spectacle, la lumière se place à un endroit où se découvre entre deux pierres, ce qui semble être une serrure.
    
    Sans cette lumière opportune, je serais passée à côté et n’aurais jamais découvert la porte secrète. J’y introduis la clef et je sens le pêne se déplacer et entrer à l’intérieur de la gâche. Les gonds cèdent sous la poussée assez forte que j’opère et le passage secret se révèle.
    
    Il y fait noir comme dans le trou du cul d’une vache. Je m’empare d’une bougie et mets le feu à un morceau de tissu que j’enroule autour d’un pied de chaise. Il faut descendre quelques marches pour atteindre un renfoncement dans lequel se trouve une sculpture dans une niche. L’objet en pierre représente un calice d’où émane une flamme éternelle. Un long couloir, de part et d’autre du renfoncement mène directement au château à l’ouest et vers les dépendances à l’est.
    
    Je comprends que je suis dans un des couloirs de la « cave ».C’est là qu’elles habitent !
    
    À cette pensée, un frisson me parcourt l’échine, mais je suis résolue à leur jeter cette fameuse flamme doudoune sur le coin de leurs ...
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