Caroline - Histoires de Sexe

Caroline

... personne.
— Quand on vous confie nos filles, c’est qu’on a toute confiance. C’est donc a fortiori vrai pour la maison.
— Je vous remercie, vous êtes très gentil. Je voudrais plein de parents d’élèves comme vous.
— C’est tout le malheur que je vous souhaite pour cette rentrée. Merci encore et à bientôt.
— À bientôt, on reste en contact.

Ce cul, misère ce cul ! Hum… C’est ainsi que régulièrement nous avons des nouvelles du bord de mer et de notre villa, par des petits SMS le dimanche soir. Alors que nous sommes dans la grisaille, confinés à la maison, je reçois des petits mots du genre :

—Week-end ensoleillé, tout va bien à la maison, ai bronzé sur la terrasse.

Une image sordide de gros fessier exposé à l’astre du jour sur ma terrasse me vient à l’esprit. J’ai l’idée de lui demander par le même moyen de se renseigner sur un bon artisan maçon. Je reçois des coordonnées au bout d’une semaine, de quelqu’un considéré comme sérieux et compétent. Je lui téléphone, nous prenons rendez-vous et je file deux jours en Normandie, seul. J’ai rendez-vous avec le bonhomme à dix-huit heures, après ses chantiers. J’en profite pour allumer le chauffage, il commence à faire frais et étaler tous nos croquis sur la table de la cuisine. Et puis… je reprends mon téléphone.

— Allô Caroline ? Je suis à Granville et j’aurais besoin d’un avis féminin. Vous pourriez venir me rejoindre à la villa ?

Elle termine ses préparations et elle arrive. Le maçon se pointe le premier. Il cogne ...

... sur les cloisons et confirme mes craintes.

— Vot’ maison fait un L et elle est construite comme si y avait deux rectangles accolés, voyez ce que j’veux dire ? Si on touche à ce mur, on risque de fragiliser tout le bâtiment… Et puis, c’est pas du parpaing ni de la brique, c’est de la pierre, suffit d’en enlever une pour que tout s’éboule…
— Je vois, c’est bien ce que je craignais. Tiens, voilà Caroline…
— Bonjour, excusez-moi, le boulot…
— Donc, voilà, Monsieur confirme qu’on ne peut pas réunir salon et salle à manger comme nous le souhaitions, c’est un mur porteur de pierres, intouchable.
— Ah, intouchable, non. Si vous me demandez d’y faire une porte, par exemple, c’est faisable. On fait une saignée d’un côté, on scelle un IPN, pareil de l’autre côté et puis on creuse un passage au-dessous, ça bougera pas. Mais ouvrir complètement, pas possible.
— Et celle-là, Monsieur, demande Caroline ?
— Oh ça, c’est de la brique creuse de sept avec du plâtre, pas de problème on peut abattre.
— Venez voir… Celle-ci aussi, en désignant la cloison de la cuisine ?
— Tout pareil, aucun problème.
— Bon, alors nous avons ici troisbow-windows avec des vues superbes. Il faut virer la cuisine, enlever cette cloison ainsi que celle qui donne dans le couloir. Ce sera traversant, mais dans l’autre sens, avec les plus belles vues et sortie directe sur la terrasse.
— Et la cuisine, on en fait quoi ?
— De l’autre côté dans l’autre aile, à la place du salon, une cuisine plus petite et mieux ...