L'Amour à rebours aux labours
Datte: 27/06/2025,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: Briard, Source: Hds
... capable de prendre les choses en main ? Une fois dans ta vie, montre que tu es un homme, un patron.
- Mais qu’est-ce que tu me dis là ? Qu’est-ce que tu me reproches.
- Ce que je te reproche, c’est que tu répètes sans arrêt que le moment n’est pas venu, qu’il est trop tôt. Mais bon sang de bois, il est plus que temps, tu ne le vois donc pas ? Tout le monde attend que tu réagisses en patron, en homme.
- Tout le monde ?
- Oui à la fin. Tout le monde te prend pour un lâche. Voilà, je l’ai dit. Tout le monde te méprise, et moi la première, parce que tu n’es pas capable d’agir en homme, avec courage.
- Tu me prends pour un lâche ?
Elle tapa de nouveau sur le bureau.
- Oui, un lâche, et depuis un bon moment. Je me demande parfois ce que j’ai bien pu te trouver. Ah ça oui, pour faire le beau, le joli cœur, tu as su y faire et tu m’as séduite. Mais avec le temps, j’ai vu ta vraie face, celle que tu ne peux plus cacher désormais.
- Laisse-moi, j’ai besoin d’être seul.
- Tu ne vas rien faire, c’est ça ?
- Non, je t’ai dit qu’il est encore trop tôt. Ce n’est pas encore le bon moment.
- J’en ai plus qu’assez de toi et de ta couardise, salut.
Elle ouvrit la porte et la claqua fortement derrière elle.
Paul se saisit de son mobile et composa son numéro.
- Allo Jiji ? Il va falloir accélérer le mouvement …
Prune ne décolérait pas. Elle rentra chez elle, prit un grand sac, y rangea quelques affaires et ressortit de la maison.
Elle se dirigea ...
... vers son ancien logement, resté inoccupé, dans l’immeuble du personnel.
Elle entra, jeta son sac au milieu de la pièce et s’écroula sur le canapé.
Elle pleura doucement pendant quelques minutes.
On frappa à la porte et c’est en colère, pensant que c’était son mari, qu’elle ouvrit la porte et se retrouva devant le régisseur.
- S’cusez-moi, mais je vous ai vue revenir du bureau et vous aviez l’air furieuse.
Elle le regarda sans bouger et les larmes se remirent à couler sur ses joues.
L’homme entra, se saisit d’un mouchoir dans la poche de sa veste et le lui tendit.
Elle s’essuya les yeux, mais les pleurs redoublèrent.
Il la prit dans ses bras et posa sa main sur l’arrière de sa tête.
- Allons, ne vous mettez pas dans des états pareils.
Elle posa son front sur son torse.
- Pardon, je ne peux pas, j’ai trop mal.
Elle releva la tête et le regarda.
- J’ai épousé un lâche. Un homme qui manque de courage et qui me fait honte.
- C’est vrai que sur ce coup-là je ne peux pas vous donner tort.
- Ça fait dix fois que je l’exhorte à réagir, à se comporter comme un patron.
- C’est vrai, je vous ai entendu le lui dire plus d’une fois.
- Mais non, j’t’en fous, monsieur attend le bon moment.
- Oui, c’est ce qu’il dit toujours.
- Le bon moment ou la Saint Glinglin, c’est pareil. Il n’y en aura jamais de bon moment. C’est tout ce qu’il a trouvé pour fuir ses responsabilités. Mais je ne suis pas aveugle. Je sais qu’il est pleutre, qu’il ne ...