Pleine Lune
Datte: 18/06/2025,
Catégories:
grp,
piscine,
forêt,
collection,
champagne,
conte,
Auteur: Amateur de Blues, Source: Revebebe
... accélère. À l’intérieur de la maison, on entend Marianne qui commence à dire :
— Oh oui, oh oui ! bien en rythme, comme si elle était avec eux sur la terrasse.
Alors Ingrid gémit plus fort, Antoine lui pince le bout des seins plus fort, le dos de la jeune femme se cambre, ses ongles labourent la poitrine de l’homme sous elle et ils jouissent en même temps, elle crie et il grogne, tandis qu’on entend Marianne exhaler un dernier « Oh ouiii ! » plus définitif que les autres. Et c’est à nouveau les souffles rauques, les criquets, la lune qui court dans le ciel.
Ingrid s’est blottie contre Antoine comme un chaton. Plus aucun son ne provient de l’intérieur de la maison et il semble que tout le monde glisse vers un sommeil réparateur quand deux silhouettes, une femme et un homme, nus, surgissent sur la terrasse. La femme, Antoine la connaît, c’est sa Noémie. Pour l’homme, il est plus incertain, c’est un gosse du village, un certain Matthias mais il a beaucoup grandi depuis la dernière fois où il l’a vu. C’est un colosse de près de deux mètres, avec des cuisses comme des jambons et des épaules de rugbyman. Il bande et Noémie le tient par la main. Ils n’ont pas vu Antoine et Ingrid dans leur fauteuil et ils s’avancent en observant autour d’eux.
Puis le regard de Noémie tombe sur son mari.
— Tiens, tu es là, toi ? dit-elle simplement. C’est bien toi, de me laisser seule sans prévenir. Je me réveille, personne. Je fouille la maison, personne. Je sors dans les rues ...
... désertes, rien. Heureusement que j’ai rencontré ce jeune homme qui rentrait de discothèque ! On s’est croisé, on s’est plu et on a cherché un coin pour s’envoyer en l’air. La nuit est si belle. On a monté la colline, on s’est embrassés, déshabillés, mais c’était plein de chardons. Et nous voilà !
Antoine ne dit rien. Il observe les yeux noisette de sa femme et, comme d’habitude, il ne sait pas si elle est en colère ou si elle plaisante. Noémie est une très belle femme, grande, ronde avec de gros seins et des hanches larges et Antoine est toujours aussi fier qu’elle ait bien voulu être sa femme. Derrière elle, le géant Matthias s’agite.
— Bon, on fait quoi ? demande-t-il, car il suppose que la présence du mari change la donne.
— On est là pour baiser, non ? répond Noémie sans quitter Antoine des yeux. On va montrer à monsieur mon mari que je n’ai pas besoin de lui pour me faire mettre. Tiens, regarde, viens par là.
Et elle guide le jeune géant vers la table où Antoine a baisé Marianne. Elle pose ses mains bien à plat sur la table, cambre ses reins et, se tournant vers son mari pour vérifier qu’il verra tout, elle tend ses fesses vers le jeune hercule. Celui-ci semble hésitant, la présence d’Antoine le dérange. Mais personne ne dit rien, tout baigne dans cette lumière bleutée du rêve et l’abricot ou la figue de Noémie, il ne sait pas encore bien quel terme il préfère, est la plus belle chose qu’il ait jamais vue de sa vie entière.
Sur le fauteuil, on ne perd pas une ...