Un 14 juillet bleu blanc sexe
Datte: 15/06/2025,
Catégories:
fh,
couple,
voiture,
amour,
historique,
Humour
Auteur: Patrick Paris, Source: Revebebe
... la ravissait et elle avait envie de découvrir la vie. Sa mère lui avait expliqué ce qu’un mari est en droit d’attendre de son épouse, elle en rêvait souvent le soir dans son lit. Ses mains s’égaraient sous les draps, elle devait serrer les dents pour qu’on ne l’entende pas. Pas comme lorsqu’elle était en pension chez les sœurs, où il fallait dormir les bras au-dessus du drap, la mère supérieure passait vérifier. Une fois, elle avait été surprise à se gratter le genou, oui c’est vrai, c’était le genou, la sœur lui avait fait honte devant tout le monde.
En secret, des amies plus délurées ou déjà mariées, lui avaient décrit avec force détails la volupté d’être dans les bras virils d’un homme. Justement, elle était curieuse, mais son éducation chez les demoiselles de la légion d’honneur lui soufflait d’avoir un peu de patience.
Depuis son mariage, son mari avait complété son éducation, il la comblait. Elle était amoureuse. Même si elle savait, ou du moins elle se doutait, qu’Armand, comme beaucoup de députés, n’allait pas toujours à l’Opéra pour écouter de la grande musique.
— --oOo---
Armand avait fait ses premières armes avec une amie de sa mère, la baronne de Longueuil.
Il était puceau quand sa mère lui demanda de porter un paquet à la baronne. Il ne l’était plus lorsqu’il regagna le domicile familial.
La baronne était veuve depuis que le baron avait eu la délicatesse de cesser de vivre sur un champ de bataille, lui laissant une pension la mettant à l’abri ...
... du besoin. Depuis, elle occupait ses loisirs à déniaiser les jeunes gens prometteurs. Armand en faisait partie.
La politique n’étant pas son fort, la baronne ne faisait aucune différence entre monarchistes, bonapartistes ou même républicains. Tous avaient leur chance.
Armand était promis à un bel avenir. La baronne lui renouvela ses conseils chaque fois qu’il avait la bonne fortune de venir la visiter.
Jusqu’au jour où il croisa la route de la belle Mathilde. Mathilde Duval, la fille d’un grand bourgeois ayant fait fortune dans le négoce du chocolat mis à la mode par Eugénie, la femme de l’Empereur. Sa fortune ayant fondu, l’alliance avec le jeune Armand était une aubaine à ne pas manquer.
Avec la bénédiction de sa famille, Mathilde laissa donc ce jeune homme, bien sous tous rapports, lui faire une cour discrète mais bien réelle. Armand aurait bien aimé lui faire connaître le bonheur suprême, mais la belle attendait d’avoir la bague au doigt. Ce qui fut fait quelques mois plus tard.
— --oOo---
Aujourd’hui, Mathilde est grosse, non pas qu’elle a pris de l’embonpoint : elle est grosse des œuvres d’Armand. Mais, malgré son ventre arrondi, elle ne veut pas faillir à sa mission.
D’ailleurs, son état n’empêche pas Armand de vouloir célébrer son discours comme il se doit. Mathilde n’attend que ça. Elle n’a pas fait le déplacement juste pour venir l’écouter.
En montant dans le fiacre, elle a quelques mots d’encouragement à son égard :
— Vous avez été parfait ...