Asmodée
Datte: 12/06/2025,
Catégories:
Dans la zone rouge,
Auteur: Philus, Source: Hds
... cuisses, une mare de semence rosie de son sang. Il en coulait encore de son vagin et de son anus. Son corps entier luisait de liquide séminal sous les lumières dansantes des torches. Sa vulve et son sphincter étaient meurtris. Ses mâchoires douloureuses lui firent comprendre qu’il était passé par là aussi. Un renvoi lui confirma la présence importante de sperme dans son estomac. Elle s’allongea sur le dos, épuisée. Respirant toujours l’aphrodisiaque, elle se masturba douloureusement jusqu’à un ultime orgasme avant de s’éloigner de ce matelas maudit.
Ses habits étaient déchirés et inutilisables. Elle sortit nue dans le couloir en titubant et aperçut une robe noire pendue à une patère. Elle la revêtit avant de retourner au parking dont le portail, par bonheur, était grand ouvert. Il était sept heures du matin. Comme une somnambule, elle remonta le sentier de Belbezet puis l’avenue du Cimetière Vieux. Parvenue au boulevard d’Angleterre, elle fut victime d’un malaise et s’écroula sur le trottoir. Un passant accourut vers elle.
–*–
Trois mois sont passés. Trois mois pendant lesquels Véronique ne s’est masturbée que deux fois, et avec moult précautions. Naturellement, elle n’a pas eu de rapports sexuels pendant cette période. Elle avait repris son poste à la Mairie, mais l’interne de l’hôpital où elle avait été amenée lui avait prescrit deux semaines d’arrêt de travail. Quand il a recousu les déchirures de ses fesses, et après un jour en observation, il lui a demandé si ...
... elle voulait porter plainte pour viol. Elle a refusé en expliquant d’une petite voix embarrassée au médecin médusé :
— Je n’ai pas été violée, docteur, je vous assure. J’étais consentante.
Dès qu’elle fut sortie, Véronique s’est empressée de se séparer du smartphone. Il était enfoui dans un de ses tiroirs au fond de trois sacs en plastique qu’elle prit du bout des doigts. Elle retourna sur le chemin de l’Orb et sitôt qu’elle fut seule, replaça le téléphone où elle l’avait trouvé en secouant les pochettes. Elle ne voulait surtout plus y toucher. Elle aurait pu revenir chez elle aussitôt, mais la curiosité l’emporta et elle se dissimula au milieu de buissons avoisinants. Plusieurs femmes et hommes passèrent devant elle en courant sans remarquer l’appareil. Elle allait abandonner la place quand une joggeuse d’une quarantaine d’années le repéra, le ramassa et le rangea dans son petit sac à dos avant de reprendre sa course.
— Cette femme doit aimer le sexe aussi. Apparemment, Asmodée ne se montre pas à n’importe qui, conclut-elle avant de rentrer chez elle.
L’histoire aurait pu se terminer là, mais Véronique est du genre obstiné. Après s’être débarrassée du téléphone, elle décida de revenir à « l’Antre du Diable ». Elle y boirait une bière ou un soda puis repartirait. Peut-être y retrouverait-elle Asmodée ? Elle a cherché en vain quelque chose qui ressemble à un café. Tout y était, le boulevard d’Angleterre, l’avenue du Cimetière Vieux, le sentier de Belbezet, mais le ...