Roxane (14) - Histoires de Sexe

Roxane (14)

... Pourquoi ? Je suis ravi que Roxane ait pris soin de Cécile ! Que croyez-vous ? Que je suis un monstre sans cœur ? Je prends réellement soin de mes soumises. Avant de partir, je suis allé voir Cécile et je lui ai fait mes adieux, mortifié de la laisser se démerder toute seule avec ses problèmes. Je m’en voulais tellement de la laisser tomber.

Roxane serra les dents. Nicolas ne lui en voulait pas d’avoir asséné des coups de fouet à Cécile mais de l’avoir laissé lui dans le noir, ressassant sa peine.

— Savez-vous à quel point il est difficile pour moi de vivre en France, loin de vous tous ?

Albert détacha sa femme du pilori. Il se plaça entre son épouse et son meilleur ami, toujours armé de sa canne. Roxane se colla dans le dos d’Albert, rassurée par sa présence, bouclier entre elle et la rage incendiaire de Nicolas. Le sadique naviguait entre colère et tristesse.

— Avez-vous pensé un seul instant à mes regrets, ma peine, mes remords ? continua Nicolas, la voix cassée.

Albert et Roxane restèrent muets, sentant bien que Nicolas ne serait de toute façon pas en mesure d’entendre leur réponse. Nicolas jeta sa canne au sol puis s’éloigna, monta les marches et disparut dans le couloir.

— Merci d’être venu, dit Roxane en se blottissant dans les bras de son mari.
— Je t’en prie, répondit Albert.
— J’ai eu tellement peur, admit Roxane.
— Nous sommes humains, indiqua Albert. Nous faisons des erreurs. Nul n’y échappe. Rhabille-toi. Je crois que ce dimanche avec ton ...

... amoureux est définitivement mort de toute façon.
— Tu m’avais conseillé de le lui dire. Je ne t’ai pas écouté.
— Tu peux être têtue.

Roxane ne put qu’acquiescer. Elle remit ses habits puis remonta aux bras de son époux. Ronald leur indiqua que Nicolas se trouvait dans le petit salon. Il buvait un verre de whisky, le regard dans le vague. Albert fit signe à Roxane de les laisser entre hommes. Roxane s’installa dans la bibliothèque, un livre à la main qu’elle ne lisait pas. Elle n’empêcha pas les larmes de couler.

— Un verre, Roxane ? proposa Ronald.
— Volontiers, merci, dit-elle avant de s’hydrater du merveilleux jus de fruits.
— J’aurais dû la renvoyer, dit Ronald.
— Elle avait besoin…
— Pas à vos dépends, gronda Ronald. Vous lui rendez service et voyez ce que cela vous apporte en échange.
— Elle n’y est pour rien. Je suis seule responsable. J’aurais dû le dire à Nicolas.
— Je ne vous contredirai pas là-dessus.

Charmante manière de dire « Vous avez totalement foiré en effet ».

— Il l’a fait exprès… Il voulait me faire souffrir.
— Il a fait exprès de faire quoi ? demanda doucement Ronald.
— D’hypersexualiser ce moment avec Cécile. C’est à peine s’il lui a fait mal. Il m’a laissée me charger de presque toute la partie douleur pour ne demander que du sexe pur à la baronne. Ça m’a fait tellement mal, Ronald !

Roxane en pleurait et ne comptait pas lutter contre cette preuve de son malaise.

— C’est normal d’être jalouse, dit Ronald.
— Il a le droit d’être ...