1. « Matrone et Domina : Tullia, une patricienne hypersexuelle dans la Rome impériale » (14) : Lysisca et Danaé à Suburre


    Datte: 09/06/2025, Catégories: Dans la zone rouge, Auteur: Olga T, Source: Hds

    ... s’écroule sous une roue irrésistible, et la femme cria à l’écrasement profond de ses entrailles par le timon d’ivoire du quadrige.
    
    Et il vint des hommes, des hommes et des hommes.
    
    Jusqu’à l’aube, où le leno congédia ses vierges.
    
    La dernière, après même sa suivante, elle ferma sa cellule, mais le désir la brûlait encore.
    
    Dehors, Messaline se retourne pour un regard d’adieu vers où elle fut heureuse si peu de temps. »
    
    Dans sa biographie de Messaline, que j’ai déjà citée en référence, Jacqueline Dauxois décrit ainsi la « performance » de Messaline :
    
    « Les lèvres enflées, le ventre en feu, elle ne sait plus ni le jour ni l’heure, mais elle a gagné le concours qu’elle a lancé avec les filles et supporté vingt-cinq sexes en rut qui se sont succédé en elle sans discontinuer. Au début, elle donnait l’assaut elle-même avec vaillance, n’écoutant pas les conseils de l’arbitre qui l’incitait à la modération.
    
    Elle n’était pas venue se prostituer dans le plus fameux lupanar de Suburre pour pratiquer la prudence, mais déchainer en elle des forces inconnues. (…)
    
    Brisée au point de ne plus pouvoir remuer, sa tête allait de droite à gauche, mais elle continuait d’écarter les jambes, et, lorsque le leno, que cette performance enrichissait car les spectateurs pariaient sur les louves en compétition, lui conseilla d’arrêter, elle poursuivit. Il lui fit avaler une boisson revigorante, un vin fort mêlé d’épices, qu’elle but en hoquetant, sans que le client qui la couvrait ...
    ... s’interrompe. »
    
    Ces textes s’appliquent parfaitement à ce que fut la nuit de « Danaé», l’impératrice et la patricienne enchaînant les clients, jusqu’à ce que l’aube ne pousse le leno et la lena à mettre un terme à leur faim de plaisir, alors que toutes les autres filles étaient déjà parties.
    
    Messaline et Tullia n’ont jamais été autant rivales que cette nuit-là. Jamais Quintus et Rufina, le leno et la lena ne gagnèrent autant d’argent, encore plus que lors du fameux pari de Messaline. Les mâles se bousculèrent pour se succéder sur la couche de l’une et de l’autre. En une nuit, la réputation de « Danaé » fit le tour de Suburre, où il se disait qu’elle était encore plus chaude et bien plus belle que Lysisca. Cela arriva aux oreilles de Messaline et cela ne pouvait que lui déplaire.
    
    Ebranlée jusqu’aux tréfonds de son être, le corps entier participant à une célébration barbare, Tullia avait explosé chaque fibre de sa chair, vibrant à la cadence furieuse qu’elle imposait à ses partenaires.
    
    Epuisée, elle continuait, mais ce n’était plus elle, désormais, qui dirigeait le combat amoureux. Elle n’avait plus la force de se tenir au-dessus des mâles, qui la tournaient et la retournaient, l’utilisant sans la caresser ni la regarder.
    
    Avec cette nuit, Tullia était descendue dans l’abjection où elle rejoignait Messaline. Comme elle, elle pouvait être désormais qualifiée de « Meretrix ». Tullia éprouvait une jouissance qu’elle n’avait jamais connue, se prêtait à tout, s’offrait à ...
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