« Matrone et Domina : Tullia, une patricienne hypersexuelle dans la Rome impériale » (14) : Lysisca et Danaé à Suburre
Datte: 09/06/2025,
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Dans la zone rouge,
Auteur: Olga T, Source: Hds
... prostituées. On va donc mettre en place une monnaie spéciale, la spintriae, frappée de positions sexuelles explicites et à l’autre face de la valeur de cette pièce. La tessère spintrienne est un jeton décrivant un symbole ou un acte sexuel qui servait à payer l'entrée dans les lupanars, les prestations demandées et leur durée. Cela permet d’éviter que la prostituée ne reverse pas entièrement ce qu’elle doit au leno, en effet elle ne peut utiliser cette pièce dans le cadre de dépenses conventionnelles, il lui est alors inutile de ne pas tout remettre à son proxénète.
Même si elles viennent s’encanailler dans un sordide lupanar de Suburre, «Lysisca» et «Danaé» ne sont pas des lupa comme les autres.
Une prostituée, équivalent à un objet sexuel, n’avait pas beaucoup de valeur aux yeux des Romains : en général, la fourchette de prix variant entre 2 as et 12 as. Les tarifs de «Lysisca» restent abordables, l’argent n’étant évidemment pas sa motivation et parce que ça se passe à Suburre. «Lysisca» a exigé que les tarifs de «Danaé» soient plus bas que les siens, arguant que Vénus était supérieure à Volupia. Cela a contribué au succès de «Danaé» et a vexé Messaline quand, à l’aube, Quintus et Rufina demandent à «Lysisca» quand «Danaé» revient car elle a rapporté plus qu’elle.
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Tullia ne se soucie pas de remettre sur elle son Pallium, se contenant de porter la tunique translucide en diaphane de Cos. Elle entretient ainsi le désir de Decimus qui la tient par la main, et, ...
... souvent, ils s’arrêtent pour s’embrasser. Messaline a un regard noir. Elle n’a pas de problèmes à mettre Tullia à disposition, à condition qu’on le lui demande. Aussi, quand, à l’approche de la Domus Spurii, Tullia propose à Decimus de rester avec elle, Messaline s’y oppose sèchement, tout en disant à Decimus qu’il pourra faire parti des visiteurs qui viennent baiser la Domina.
Il faut dire que, la nuit précédente, Volupia, la déesse « mineure » de la volupté, a osé rivaliser avec Vénus, ce qui ne pouvait que déplaire à Messaline.
Tullia rentre chez elle, accueillie avec beaucoup de mépris par Volusa « l’œil de Lurco », horrifiée par la tenue et l’état de la Domina, qui témoignent de ses débauches de la nuit.
Mais elle doit aussi affronter le regard de Valens et de Parsam, qui n’étant pas au courant, étaient inquiets et n’avaient guère été rassurés par la vindicte de Volusa contre Tullia.
Valens ne fait aucun reproche à Tullia. Pas question pour lui d’être en opposition avec l’impératrice. Il dit juste que ce qui s’est passé cette nuit, il a tout fait, depuis des mois, pour l’éviter.
Quant à Parsam, il ne cache pas sa colère, allant jusqu’à demander à Tullia si elle a perdu toute dignité et même la raison.
Vexée, Tullia ne fait pas part des sentiments contradictoires qui la traversent :
• J’y suis allée pas seulement pour obéir à l’impératrice ou pour protéger mon père et Lucia. J’y suis allée parce que j’en avais envie. Et vous savez quoi : j’ai beaucoup ...