1. « Matrone et Domina : Tullia, une patricienne hypersexuelle dans la Rome impériale » (14) : Lysisca et Danaé à Suburre


    Datte: 09/06/2025, Catégories: Dans la zone rouge, Auteur: Olga T, Source: Hds

    ... d’elle.
    
    Rufina obtempère, car elle craint Lysisca, sans savoir qui elle est et elle préfère d’ailleurs ne pas savoir.
    
    • Lysisca a raison. Je vous donne un quart d’heure ! Tu es très demandée, Danaé !
    
    Tullia et Epicharis sont seules. Epicharis, pourtant plus jeune que Tullia, se montre plein de tendresse pour la jeune patricienne. Elle a compris, à son visage, à son corps, qu’elle n’est pas de ce monde des bas-fonds. Elle caresse Tullia, dépose un tendre baiser sur ses lèvres :
    
    • Que tu es belle ! Que fais-tu ici ? Comme Lysisca, tu n’es pas de ce monde. Tu es folle d’être venue t’y perdre. Moi, je suis obligée. Je suis une esclave.
    
    • Tu es belle aussi, Epicharis. Tu m’as sauvé. Comment te remercier ? Je t’aiderai à sortir d’ici !
    
    • Je te remercie mais ce sera très difficile. Ce soir, je travaille chez Quintus et Rufina. Mais je fais partie des « prostibulae », ces filles qui travaillent nuit et jour dans les rues de Suburre.
    
    Ne voulant déplaire à Lysisca, Rufina ne laisse pas davantage de temps aux jeunes filles. D’autres hommes se succèdent, jusqu’à l’aube.
    
    A l’aube, Tullia ne revit pas Epicaris, déjà partie. Elle se promet qu’elle retrouvera la jeune esclave grecque et qu’elle la fera sortir de cet enfer. Dès son retour à la Domus, Tullia fait lancer des recherches pour retrouver Epicharis afin de la racheter. En vain, son maître ne veut pas se séparer d’elle et Messaline, sollicitée par Tullia, refusera d’intervenir. Ce n’est que bien plus tard ...
    ... que Tullia retrouvera cette jeune fille à qui elle devait la vie.
    
    Tullia eut, à la fin de la nuit, la visite de Decimus, à qui Messaline avait promis qu’il pourrait disposer de la jeune femme. Parole tenue : il fut pour Tullia le dernier amant de la nuit, succédant à beaucoup d’autres, mais qui fut celui avec qui Tullia eut le plus de plaisir.
    
    Pour tous ces hommes, Lysysca comme «Danaé» ne sont que des instruments de plaisir. Comme il est écrit sur une maison de passes de Pompéi : « Hic ego cum ueni, futui, deinde redei domi » (« Je suis venu ici, j’ai baisé, puis je suis rentré à la maison »)
    
    ***
    
    Le retour du groupe vers le Palatin, alors que le jour commence, est silencieux, Messaline, comme Tullia, ne sont manifestement pas repues. Tullia est partagée. D’un côté, elle assume sa conduite, de l’autre, elle a honte de s’être comportée ainsi, sans tenir compte de son rang.
    
    Au cours de la nuit, elle a cessé de compter le nombre d’hommes qui se succédaient, comparable au nombre de partenaires qu’elle avait connu lors de l’orgie à la Domus Tiberianus (voir « (7) : la soirée de Tullia » et « (8) : nuit torride au Palatin ») Les hommes se succédaient au fil de la nuit. Elle n’a pas compté le nombre de Spintriae qu’ont récupéré Rufina et Quintus en fin de nuit.
    
    Depuis le règne de Tibère, il est en effet interdit d’utiliser de la monnaie portant l’effigie de l’Empereur dans les lieux de débauche. Inévitablement, cela va toucher les lupanars et le moyen de payer les ...