En méli-mélo
Datte: 07/06/2025,
Catégories:
fh,
ff,
jeunes,
caresses,
intermast,
pénétratio,
initiat,
couple,
Auteur: Claude Pessac, Source: Revebebe
... l’autre jour !
Françoise sourit à ces souvenirs, elle se souvient comme elle avait rougi alors.
Sa mère avait eu raison sur toute la ligne, sauf évidemment en ce qui concernait la poitrine ! Oh, elle était sûrement dans le vrai, mais comment aurait-elle pu, la pauvre, imaginer la suite des évènements et leurs conséquences : cette conversation avait eu lieu une heure, une petite heure avant le crash du Cessna.
Pour Françoise, les conséquences de l’accident n’avaient pas été que psychologiques et affectives. Physiologiques aussi : l’orpheline avait connu une très longue période d’aménorrhée, juste un ou deux cycles de temps en temps. Au-delà de la perte de sa famille, le harcèlement scolaire amplifié dans les années suivantes, ses peurs et ses angoisses liées à ce stress permanent avaient sans doute lui aussi retardé le retour de ses règles. Sans parler de l’agression, bien sûr. En fait, ses menstrues ne s’étaient définitivement régulées qu’après son entrée à l’université.
Après son bac, Françoise avait d’abord décidé de prendre une année sabbatique : pourquoi pas, elle en avait les moyens, la riche orpheline. L’idée de se retrouver gamine, même pas seize ans, au milieu de ce qui était alors la deuxième fournée des majeurs « Giscard » l’avait effrayée. Elle avait sérieusement songé à attendre deux ans, d’être majeure elle aussi, comme les autres, les autres étudiants, avec l’espoir qu’un peu de poitrine aussi lui aurait poussé d’ici là… pour passer inaperçue, éviter ...
... tout harcèlement lié à son âge, sa taille et son physique. Son complexe de vilaingrand canard androgyne ne la quittait pas.
Mais tourner en rond dans le grand appartement vide lui avait été vite insupportable. Il fallait qu’elle s’occupe l’esprit si elle voulait éviter de finir neurasthénique. Qu’elle continue à bosser d’arrache-pied comme elle l’avait fait depuis le tragique accident familial ! Après les trois salauds, aussi.
Alors, elle y était allée, dès l’année suivante, malgré ses peurs, malgré ses craintes. Fondées, les craintes ! Il s’était évidemment trouvé, dès le premier jour, quelques distingués intellectuels pour la traiter de girafe, de grande saucisse et de planche à pain. Les mêmes sempiternels surnoms crétins. À croire que tous les cons sont fondus dans le même moule : on ne peut pas s’attendre à ce qu’ils fassent preuve d’imagination.
Sa taille avait fait illusion trois jours avant que sa jeunesse ne soit dévoilée par un prof qui l’avait appelée à la fin d’un cours et tenu à souligner ses performances :
— À quinze ans et demi, 19,75 au Bac, mention très bien et félicitations du jury, bravo, Mademoiselle !
Certains avaient perçu cette conversation : ses résultats n’avaient impressionné personne, mais son jeune âge, si ! Françoise avait payé le prix fort de ces révélations trois minutes plus tard : trois connards ne l’avaient pas ratée dans le couloir !
— Alors comme ça, t’es encore une gamine ? Ah ben, j’préfère, t’as pas fini ta croissance, ...