1. Aveugle


    Datte: 03/06/2025, Catégories: h, fh, hplusag, extracon, handicap, fsoumise, hdomine, humilié(e), cérébral, noculotte, Masturbation caresses, Oral hdanus, yeuxbandés, confession, dominatio, Auteur: Effrontee, Source: Revebebe

    ... jaillissent. Sans un seul mot, je me précipite dans notre chambre et je me jette sur le lit pour fondre en sanglots. Mais la vérité me saute aux yeux : je suis meurtrie par le comportement de cet homme, pas du tout envahie de remords envers mon époux.
    
    Quand j’arrive enfin à me calmer, je gagne la salle de bain à l’étage, consciente que je vais avoir des comptes à rendre.
    
    Appuyée contre le lavabo je regarde le miroir. Mon visage est abominable. Les cernes sous mes yeux, rougis par les pleurs, me donnent une mine de cadavre en sursis.
    
    Vite je me mets nue et je passe sous la douche pour effacer sur mon corps les signes de mon ignominie. Mais au plus profond de moi, je sais bien que l’eau n’efface rien, rien des moments passés auprès de cet homme. La douche, j’en suis convaincue, est impuissante contre la souffrance. Car je souffre, j’ai mal à mon âme et mal à mon sexe qui toujours réclame d’être pris par le sexe de cet homme que je n’ai rencontré que deux fois.
    
    Une fois mon corps nettoyé de ses souillures, futile consolation comparée à celle de ma conscience et de ma frustration, je prends la mesure illusoire de cette douche. Il y a des événements qui ne se réparent jamais.
    
    J’empoigne mon courage à deux mains pour descendre affronter mon mari. J’ai passé un survêtement pour cacher des éventuelles traces de mon imposture.
    
    Une chose est sûre, je ne vais pas me démettre de mes responsabilités dans cette aventure. C’est lui qui a voulu que j’aille chez cet homme ...
    ... pour satisfaire son désir de plaire à son collègue. Je vais jusqu’à imaginer l’éventualité qu’il est complice et fait peut-être partie de la manipulation.
    
    Je passe en cuisine alors qu’il est devant la télévision attentif aux informations du jour.
    
    Quand je l’invite à me rejoindre à table, je prends l’initiative des explications.
    
    — Tu sais parfaitement d’où je viens. C’est toi qui m’as envoyée. Mais ce que tu ne sais pas, du moins je le pense, c’est que cet homme aveugle a le pouvoir de me troubler.
    
    Je constate sa surprise.
    
    — Qu’est-ce que tu entends par pouvoir ?
    
    Je suis agacée par le ton relativement calme qu’il prend pour me répondre. Comme si…
    
    — Quand je lui fais la lecture, je n’arrive pas m’empêcher de penser qu’il peut me regarder de son regard vide d’aveugle, et me voir, plus, m’observer. À plusieurs reprises, il m’a parlé comme s’il voyait quelle était ma position sur la chaise. Troublée, je me suis mise à jouer. Ainsi j’ai ouvert un bouton de mon chemisier, et tu sais ce qu’il m’a dit ?
    — Non.
    — Et bien il m’a dit calmement : « Vous avez chaud, Chantal ? »
    — Et ?
    — Rien, j’ai repris ma lecture en laissant mon chemisier ouvert.
    — Et ?
    — Je t’avoue que je me suis laissé aller à prendre plaisir à m’exhiber devant un aveugle.
    — C’est tout ? Je te connais trop, tu as dû en profiter pour en exhiber plus, non ?
    — Qu’est que tu insinues là ? Tu me prends pour une exhibitionniste ?
    — Mais non, ma chérie, je sais que tu aimes bien qu’on te regarde, ...