Grossesse révélatrice - Histoires de Sexe

Grossesse révélatrice

... de la Portugaise étant ce qu’elles étaient, elle avait dû se résoudre à écourter le voyage.

La mère de Claire appela alors qu’elles étaient déjà installées dans l’avion. Bien sûr qu’elle avait raison ; bien sûr que sa fille était irresponsable, mais c’est aussi pour ça qu’elle l’aimait, non ? Plus de cinq heures de vol pour se retrouver en Afrique, avec la chaleur et les dangers… l’horreur à l’état pur.

— Et si tu attrapes une maladie ? Et si tu perds le bébé ? Et si ton mari te quitte ?

Rien que des bonnes nouvelles, maman était en forme ! Heureusement qu’un message du commandant de bord leur intima l’ordre de passer en mode « avion », cela lui servit de prétexte pour couper court à cette conversation sans aucun sens avec sa génitrice. Talia lui serra très fort la main lorsque l’appareil prit son envol sur le tarmac, la brunette avait un peu peur au décollage. Claire la réconforta et lui posa un chaste baiser sur la joue quand ils furent arrivés au-dessus des nuages.

— Merci, Talia, merci de m’emmener.
— Le plaisir est partagé, ma puce.
— On pourrait se voir plus souvent maintenant que tu es dans la région.
— Je ne suis pas certaine que ton compagnon m’apprécie vraiment.
— Jean-Luc ? C’est pourtant toi qui me l’avais présenté à l’époque.
— Il traînait avec nous, nous étions dans la même promo, mais je ne le connaissais pas plus que ça. Et puis il a toujours préféré les grandes blondes aux gros seins, je n’étais pas du tout son type, ajouta-t-elle en lui ...

... décochant un clin d’œil complice.

Elles éclatèrent d’un rire franc et jovial. Un peu plus tard, après avoir pris une collation :

— J’espère que les toilettes de l’appareil ne sont pas trop exiguës car ma vessie semble avoir rétréci ces derniers temps.

Ces quelques heures de voyages furent un peu pénibles pour Claire, plusieurs fois, elle dut se relever, s’étirer, se déplacer. Les hôtesses furent toutes très sympas et très compréhensives.

— C’est pour quand ? demanda l’une d’entre elles.
— A priori, j’en suis à sept mois plus une ou deux semaines, mais on ne sait pas exactement. À l’époque, on faisait l’amour presque tous les jours avec mon ami, donc, difficile de savoir précisément le moment précis où j’ai été fécondée.

Une vague tristesse s’empara alors d’elle quand elle repensa aux changements qu’il y avait eu dans leur couple depuis le début de l’année, comme si toutes ces cavalcades appartenaient désormais au passé et que cela ne redeviendrait jamais comme avant.

Talia perçut sa tristesse sur le visage de son amie et, sans en connaître la cause, essaya de la réconforter.

— On va bien s’amuser, tu vas voir.
— Je ne comprends pas pourquoi il ne s’intéresse plus à moi. Je suis si disgracieuse que ça ?
— Tu es splendide. Mais beaucoup d’hommes sont traumatisés par les grossesses. Tu verras, quand tu auras accouché, ça repartira comme en 14.
— Je l’espère. En tout cas, moi, si c’est comme ça à chaque fois que je tombe enceinte, je te promets que je n’aurai ...