Grossesse révélatrice - Histoires de Sexe

Grossesse révélatrice

... ce n’était pas bien non plus d’être esclave de sa colère et de rester en conflit avec le père de son enfant. Elle lui promit d’appeler Jean-Luc le lendemain pour essayer de le raisonner.

— Alors, prête à venir avec moi au cap Vert ?
— Oui, plus que prête !
— Bien, je nous inscris dès demain. Je paierai pour nous deux et tu me rembourseras.
— Pas de problème, compte sur moi.

Le lendemain matin, elle ne croisa pas Jean-Luc, il était parti très tôt au travail, preuve qu’il faisait vraiment la gueule. Le soir, quand il revint, pas un bisou ni un bonjour, il attaqua direct :

— C’est cette petite peste de Talia qui t’a mis cette idée en tête. Elle a toujours été conne, celle-là.

Sa voix chevrotait, il avait bu.« Bon, tu veux la jouer comme ça, très bien, alors on va jouer », se dit-elle en le regardant avec tristesse.

— Tu n’auras pas besoin de m’amener à l’aéroport, Marion s’est proposée. Je pars samedi.
— Samedi ? Après-demain ? Tu es complètement folle.
— Je sais, tu me l’as déjà dit.
— Je te vois mal préparer tes valises en même pas deux jours.
— Quand je suis motivée, je deviens très rapide.

Rien de tout ça l’inquiétait, au pire elle serait juste partie avec son sac à main si cela avait été nécessaire.

Jean-Luc avait aussi prévenu ses parents à elle pour alarmer toute la famille. Sa mère l’appela le lendemain dans la matinée et elle eut droit à une grande leçon de morale. Vers 14 heures, ce fut au tour de sa grande sœur d’essayer de lui faire ...

... entendre raison. Et dans l’après-midi, elle eut même droit à sa cousine. Ils étaient tous très inquiets pour elle, et elle les comprenait mais, têtue comme elle était, ils n’avaient aucune chance de lui faire changer d’avis.

— Je te préviens quand je reviens, le chat a intérêt à être en bonne santé et la maison pas en désordre, annonça-t-elle à son conjoint le vendredi soir avant de rejoindre son cagibi.

Le lendemain matin, Jean-Luc s’était radouci et fit amende honorable.

— Tu es sûre que tu ne veux pas que je t’accompagne à l’aéroport ?
— Je me suis arrangée avec Marion… mais si tu veux m’envoyer des mots gentils, je ne suis pas contre : c’est la première fois que l’on se dispute autant et que tu es si froid.
— Et toi bornée… !
— Je ne serais pas partie si tu avais été plus à l’écoute de mes désirs. Mais là, j’ai vraiment besoin de faire un break, de me changer les idées. Et ça va me faire du bien de me retrouver entre copines.

Ils se quittèrent sur un baiser, sans trop de reproches cette fois-ci. Pas vraiment un baiser d’amour… beaucoup plus un baiser pour faire la paix et enterrer la hache de guerre.

— Prends soin de toi et du bébé, crut-il utile d’ajouter.

Cela la fit sourire.

— Ne t’inquiète pas et envoie-moi des petits messages, cela fait toujours plaisir !

Elles ne partaient qu’une petite semaine avec Talia, du samedi au samedi. La semaine suivante, coïncidant avec des vacances scolaires, les tarifs n’étaient plus très avantageux. Et les finances ...