1. Les fantasmes de Lucie (14)


    Datte: 28/05/2025, Catégories: A dormir debout, Auteur: Exorium, Source: Hds

    Cordelia avait trop hâte.
    
    – On se voit ce soir après le boulot ?
    
    J’ai fait semblant de ne pas comprendre.
    
    – Ce soir ? Pourquoi faire ?
    
    – Ben, continuer l’histoire du gode, là, tu sais bien !
    
    J’ai éclaté de rire.
    
    – Ah, ça te tient, toi, hein !
    
    – Ben, il y a de quoi, non ?
    
    Et on s’est retrouvées chez elle.
    
    – Là, on sera bien.
    
    Sur le canapé.
    
    Elle s’y est confortablement installée à mes côtés, dans un nid de coussins.
    
    – Vas-y ! Je t’écoute.
    
    Les yeux tout pétillants de gourmandise.
    
    – On l’avait laissé où déjà ?
    
    – Quand la fille qui les avait piqués chez le curé s’est fait gauler par sa patronne qui lui en a collé une…
    
    – Ah oui ! Alors, vu que l’autre était mort, l’évêque a envoyé un nouveau curé. Auquel cette vieille chouette s’est empressée d’aller tout raconter.
    
    – La garce !
    
    – Le pasteur a compati, prié, promis de faire la morale à cette pauvre petite brebis égarée de servante et s’est chargé de faire disparaître ces instruments du diable.
    
    – Ben, tiens ! Et il les a gardés pour lui, j’parie !
    
    – Pas du tout, non ! Il les a confiés à un moine de passage avec mission de les mettre hors d’état de nuire. Et ce bon capucin, qu’ils encombraient, les a balancés dans un fossé à une centaine de kilomètres de là.
    
    – Où quelqu’un les a trouvés…
    
    – Un cantonnier. Qui n’avait jamais bien assuré au lit. Et qui maintenant, en plus, prenait de l’âge. Alors, c’était une véritable bénédiction, pour lui, cette découverte. Parce que ...
    ... sa femme était très demandeuse. Et qu’il valait mieux, à ses yeux, qu’elle s’amuse avec des compagnons comme ceux-là plutôt que d’aller voir ailleurs. Et, tout content, il a ramené sa trouvaille à la maison. Où sa moitié, ravie de l’aubaine, lui a pourtant battu froid. « Qu’est-ce que tu veux que je fiche avec des trucs pareils? » Mais, le soir même, ces gentils petits partenaires sont docilement et aussi discrètement que possible entrés en fonction. Elle en a essayé un. Un autre. Un troisième. Elle les a tous essayés. Mais c’est celui-là, celui que tu m’as offert, qu’elle a préféré. Et de loin. De très très loin.
    
    Je le lui ai brandi sous le nez.
    
    – Faut reconnaître qu’il est beau, non ? Et je peux t’assurer, d’expérience, qu’il est singulièrement efficace.
    
    Elle a ouvert son pantalon. A glissé une main dans sa culotte. L’y a mise en mouvement.
    
    J’ai poursuivi.
    
    – Très vite elle en est devenue une inconditionnelle acharnée. Aussitôt qu’elle avait un moment de libre, elle courait le retrouver et s’offrait voluptueusement à lui. Elle ne vivait plus que pour ces moments délicieusement privilégiés. Qui, bientôt, ne lui ont plus suffi. Il lui fallait être avec lui. Encore et encore. Le plus souvent possible. Le plus longtemps possible. Tant est si bien qu’elle a fini par négliger complètement les tâches ménagères au grand dam de son mari, contraint de se substituer à elle dans un assourdissant concert de feulements de plaisir.
    
    Je me suis doucement caressé le bout des ...
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