« Matrone et Domina : Tullia, une patricienne hypersexuelle dans la Rome impériale » (31) : Pomponia»
Datte: 22/05/2025,
Catégories:
Entre-nous,
Les femmes,
Auteur: Olga T, Source: Hds
... voiles de pourpre et de lin blanc régalent l’œil de quelques broderies érotiques soulignées de pensées épicuriennes. Femme galante, Tullia dine sur l’eau en compagnie de ses mignons en écoutant de la musique, puis regagne la rive, pour se perdre dans la nuit au bras d’un amant de fortune, un autre chaque soir.
Depuis son arrivée à Baïes, neuf ans auparavant, Tullia ne s’est jamais restreinte dans ses plaisirs. Mais depuis qu’elle a été brutalement abandonnée par Titus, la jeune patricienne ne met plus aucun frein à sa libido, que ce soit aux thermes, à sa Domus, dans les banquets, sur les plages à proximité de Baïes, sur les rives du lac Lucrin ou sur son bateau. Elle a besoin d’élargir constamment son terrain de chasse, aux marins de la flotte de Misène, aux pêcheurs, sans oublier ses esclaves ou encore les gladiateurs des amphithéâtres de Pouzzoles, de Capoue et de Pompéi.
En quelques mois, Tullia enchaîne les amants, au point de dépasser tous les excès de Messaline. Le plaisir est pour elle le moyen de tenter d’oublier, sans jamais être apaisée. Ses proches, Parsam et Lucia, qui prennent soin de ses enfants, Tertullia et Domitia, la douce Epicharis, son amie Fausta, s’inquiètent, sans parvenir à la contrôler. En apparence, Tullia a repris à Julia, en quelques mois, le rôle de reine de Baïes et de ses parties fines. La jeune Julia, qui trompe sans vergogne Bibulus, parvient toutefois à garder son rang, alors que la réputation de Tullia est, aux yeux de la bonne ...
... société de Baïes, épouvantable. Elle est redevenue la Meretrix dont les hommes profitent, mais pour laquelle ils ne cachent guère leur mépris.
La seule que réjouit cette déchéance est Sylvia, l’ancienne âme damnée de Messaline, parce qu’elle n’a pas obtenu auprès de la jeune patricienne la place qu’elle espérait. Sa déception s’est transformée en haine. Elle s’empresse d’informer l’abominable Tigellin de la situation. Celui-ci, qui s’était de mauvaise grâce tenu à l’écart sur l’insistance de Titus, s’empresse de se rendre à Baïes, sans être annoncé.
Tullia se repose alors au bord de la piscine de sa Domus. La veille au soir, elle était invitée à un banquet chez Publius Barbatus Opilius (voir chapitre 26 : « La Bona Dea ») qui a vite tourné en orgie. Opilius avait invité ses nombreux amis et il leur a offert Tullia. Tullia s’est étourdie de plaisir. Elle ne sait plus, au cours de cette longue nuit, combien d’hommes l’ont possédé, avant qu’Opilius ne la fasse reconduire chez elle, par ses esclaves, alors que sur elle, mais aussi de sa bouche et de ses orifices naturels coulait la semence laissée par ses amants. La dévouée Marcia et les autres servantes se sont efforcées d’effacer les traces des terribles excès de la Domina.
Quand Tigellin se présente à la Domus, Marcia tente de l’éconduire, en disant que la Domina se repose et de ne doit pas être dérangée. Mais Sylvia veille :
• Ne t’occupe pas de ça. Je vais conduire le Préfet des vigiles, le seigneur Tigellin, auprès de ...