1. « Matrone et Domina : Tullia, une patricienne hypersexuelle dans la Rome impériale » (31) : Pomponia»


    Datte: 22/05/2025, Catégories: Entre-nous, Les femmes, Auteur: Olga T, Source: Hds

    *** RECIT FICTIF POUR LECTEURS AVERTIS
    
    RESUME DES CHAPITRES PRECEDENTS
    
    Obligée de quitter Rome après la mort de Messaline, mais riche et libre, la jeune patricienne Tullia gagne Baïes, la cité des plaisirs, où elle donne depuis libre cours à son hypersexualité.
    
    Tullia a rencontré Titus, fils du général Vespasien et futur empereur. Leur coup de foudre réciproque conduit le jeune Titus à s’installer chez Tullia. Ensemble, ils vivent une grande passion, qui va durer 15 mois. Alors que Tullia attend un enfant de Titus, l’entrevue du couple avec Vespasien est une catastrophe : le « Pater Familias » refuse que Titus épouse Tullia, compte tenu de la réputation de celle-ci. Titus se soumet à la volonté de son père et part comme légat en Germanie.
    
    Tullia, meurtrie par cette terrible désillusion, s’efforce de reprendre sa vie antérieure, avec le soutien de ses proches, Epicharis, Lucia, Parsam et de son amie Fausta.
    
    ***
    
    Une autre que Tullia ne se serait pas relevée de cette épreuve. Sa force de caractère et l’amour de Parsam, Lucia et Epicharis lui permettent de surmonter cette cruelle désillusion.
    
    Ses proches conseillent en vain à Tullia de ne pas garder l’enfant, ce que celle-ci refuse, donnant naissance, en juillet 57, à une fille, qu’elle appellera Domitia. Elle informera Titus de la naissance de sa fille, mais les ordres de Vespasien sont formels : le courrier ne sera pas remis au destinataire. Tutus n’apprendra l’existence de sa fille que bien plus ...
    ... tard.
    
    Parsam et Lucia vont prendre de soin de Domitia et l’élever comme leur fille, comme ils le font déjà avec Tertullia, la fille de Valens. Comme beaucoup de matrones romaines, Tullia n’a guère la fibre maternelle. Son mode de vie l’explique aussi, d’autant qu’elle a totale confiance en l’éducation que donnent à ses filles Lucia et Parsam, appuyés par les meilleurs précepteurs.
    
    Tullia va se reconstruire et reprendre la vie antérieure à sa rencontre avec Titus, partageant désormais avec la jeune Julia le rôle symbolique de « reine de Baïes ». Il n’est plus question pour elle d’aventure sentimentale, seulement d’apaiser cette libido qu’elle avait brimée pour complaire à Titus. Tullia veut oublier en multipliant les amants éphémères. Le plaisir est, plus que jamais, sa drogue pour apaiser sa douleur d’avoir été abandonnée par l’homme à qui elle avait tout donné et surtout d’avoir cru à l’illusion de construire une autre vie avec lui.
    
    Tullia se rappelle de ce que Sénèque avait dit de Baïes, « l’auberge de tous les vices », où aucune femme honnête ne peut se promener sur le rivage sans perdre sa vertu. Le soir venu, la côte s’anime. Tullia varie les plaisirs. Les privilèges qui sont les siens aux Thermes de Mercure, en tant qu’évergète du lieu, les banquets chez elle ou chez Fausta qui finissent en orgie ne lui suffisent plus. La belle élégante choisit d’embarquer dans un bateau richement décoré, à la proue argentée ou dorée. Les rames brillent de nacre et de lames d’argent. Les ...
«1234...14»