1. Infidèle ? Non.


    Datte: 17/05/2025, Catégories: fh, extracon, voiture, amour, rencontre, videox, Auteur: Ericcontact, Source: Revebebe

    ... tout à l’heure n’était qu’un moyen, un outil. Je suis au-delà de la fonte, il vient juste de m’emporter,entièrement.
    
    — Si je suis ton amant…
    
    Je l’interromps :
    
    — Tu n’es pas mon amant, abruti.
    
    Il sourit encore(évidemment que tu l’aimes, Audrey, pov’ cruche).
    
    Je me jette sur lui sous les étoiles.
    
    ***
    
    Il y avait eu cette nuit dans le camion. Et puis une journée dans un appartement vide qu’un ami agent immobilier m’avait prêté. Et tellement d’autres nuits encore.
    
    Je ne suis plus infidèle désormais.
    
    Je suis une femme de 45 ans qui fait ce qu’elle veut et qui vous emmerde si ça vous dérange.
    
    J’aime mon mari. Pour ce qu’il est, sa personne, l’affection qu’il me porte parfois même si elle est distante. J’aime que l’on se raconte un peu notre journée, qu’on dîne chez nos amis parfois et qu’au moment où l’on va se coucher chacun dans notre chambre, on s’embrasse encore, tendrement.
    
    Je l’aime aussi parce qu’il a eu l’intelligence de ne pas poser de questions dont il ne voulait pas entendre la réponse. Je suis heureuse et ça lui suffit.
    
    Et j’aime aussi Eric. Il va arriver bientôt. J’attends comme une gamine de 15 ans attendrait soncrush à la soirée chez sa copine dont les parents sont partis en week-end et qui a invité tout le lycée. Je suis devant la porte de l’aéroport, j’ai une valise qui contient je ne sais pas quoi, vu que c’est Eric qui me l’a fait livrer il y a quinze jours avec un petit mot :
    
    Le 5 décembre était le premier jour de mes ...
    ... congés. Et je n’ai aucune idée de l’endroit où je vais les passer. Mais je m’en fous puisqu’il sera là.
    
    Et je n’ai aucunement l’impression d’être infidèle à qui que ce soit. Je n’ai plus de compte à rendre à la morale, à la vie, à qui se prétendrait pouvoir juger la mienne. On a tous nos secrets, et avec un peu de tact et d’attention, ils peuvent tous trouver une place sans blesser qui que ce soit.
    
    Alors j’attends l’homme que j’aime. L’autre homme que j’aime. Ça peut choquer comme phrase. Mais oui, j’aime deux hommes. Comme j’aime ce délicieux Côtes-du-rhône de Guigalet en même temps ce petit colombard-sauvignon du sud-ouest, un blanc fabuleux sur un plateau d’huîtres. Je ne suis pas infidèle à l’un quand j’avale une gorgée de l’autre. Les deux aiment m’apporter du plaisir, à leur manière.
    
    Le taxi a déposé monpetit blanc juste devant moi. Il sourit délicieusement en me demandant si j’ai regardé dans la valise. J’ai été tenté de savoir s’il y avait une doudoune ou un paréo, mais je me suis dit que si Dieu est effectivement dans les détails, l’Amour, lui, doit être dans les surprises. Alors j’ai résisté.
    
    Blottie contre lui dans le siège de l’avion, je me remets du stress de l’aéroport. Si vous n’avez jamais passé tous les contrôles nécessaires avec un masque sur les yeux pour vous empêcher de savoir où on vous emmène, faites-le au moins une fois dans votre vie. Je sens son cœur battre sous ma main.
    
    — Tu ne veux toujours pas me dire où on va ?
    — Non, mais tu peux ...
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