Le congrès - conclusion
Datte: 14/05/2025,
Catégories:
Dans la zone rouge,
Auteur: J A, Source: Hds
... relever.
- Ça va ? Tu as mal quelque part ?
- Pardon.
- Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ?
- Je te demande pardon. Pour tout ce que je t’ai fait, pour t’avoir trompé et fait souffrir. Je regrette, je me dégoûte, j’ai honte. Je ne t’ai jamais mérité, je préférerais être morte.
Je la regarde étonné et je l’aide à rejoindre le lit. Elle a une belle contusion sur le côté droit du visage. Elle me regarde d’un air implorant, comme si elle attendait quelque chose de moi. Je n’en peux plus et les vannes s’ouvrent.
Je lui balance tout ce que j’ai sur le cœur. La douleur que m’a causé sa trahison et de la voir amoureusement enlacée par un autre en y prenant plaisir. Le dégoût que j’éprouve à ce qu’un autre homme l’ait touchée, embrassée, caressée, léchée, pénétrée. Mon humiliation et ma jalousie aussi, d’avoir été remplacé par un inconnu. Mes doutes sur ma paternité. Tout ce que je l’imagine avoir fait avec ses amants. Je continue un long moment et je me répète souvent, mais ça fait trop mal et je ne suis pas toujours cohérent.
Je la vois pleurer sur mes souffrances, ma colère, mon dégoût, ma tristesse, ma vie dévastée. À un moment donné, elle sautille comme elle peut jusqu’aux toilettes pour vomir et revient peu après, toujours en pleurs. Moi aussi je pleure, mais ça libère de laisser sortir tout ce qui me ronge depuis des mois. Ça me soulage un peu.
SophieDavid se précipite pour me relever. Mon visage me fait mal, mais je m’en fiche. Dans un moment de folie ou de ...
... lucidité, je lui demande pardon. Ça parait le perturber. Il m’amène jusqu’au lit, puis brusquement il vide son sac. Il raconte toute sa souffrance et son dégoût pour mes actes. Son humiliation et son incompréhension devant ma trahison.
Je pleure. Mes actions ont blessé l’amour de ma vie de la façon la plus atroce qui soit et je ne sais pas s’il s’en remettra un jour. Quand il dit avoir douté être le père de nos enfants, le choc me provoque de telles nausées, que je me précipite pour vomir dans les toilettes. Il croit que notre couple est un mensonge depuis 25 ans. J’en suis responsable, j’ai accepté un plaisir furtif et passager pour sortir de ma vie bien rangée, sans me rendre compte que c’était un jeu de dupes. La routine est le bonheur quotidien qui s’accumule jour après jour. Le plaisir sans amour est un instant d’exaltation des sens, suivi du vide, du néant.
À mon tour, je lui raconte tout : ma vanité, ma curiosité, mes doutes, ma faiblesse, mon plaisir, mes remords, mon dégoût, ma panique, ma fuite. Mais je lui donne aussi tous les détails de mes trois soirées : taille du sexe, érections, fellations, cunnilingus, positions, pénétrations, orgasmes, caresses, baisers, conversations, durée et nombre des rapports, absence de préservatif. Bref, tout ce que qui s’est passé, ce que j’ai fait ou refusé de faire. Un récit neutre, exhaustif, sans passion ni censure, car mieux vaut qu’il sache tout, plutôt que de l’imaginer.
J’ai frappé fort. Mon récit est épouvantable pour ...