Le congrès - conclusion
Datte: 14/05/2025,
Catégories:
Dans la zone rouge,
Auteur: J A, Source: Hds
Voici la suite de l’histoire de Sophie et David que j’ai dû scinder en deux. J’ai horreur quand les autres découpent leurs récits, mais je n’avais pas le choix.
DavidJe recontacte l’hôpital, je ne peux pas laisser Sophie en plan. Mes enfants ne me pardonneront pas si j’abandonne leur mère à son sort. C’est donc à contrecœur, que je vais la chercher pour la ramener chez elle.
Quand je la vois, elle est assise sur un fauteuil roulant, la tête baissée elle ne croise pas mon regard. Une fois la paperasse expédiée, un infirmier la pousse jusqu’à la voiture et là, problème. Je dois la prendre dans les bras pour l’asseoir sur son siège. Je ne l’ai plus touchée depuis son départ à ce maudit congrès. Elle tremble dans mes bras pendant que je la déplace et l’installe, je sens qu’elle a beaucoup maigri.
Le retour se fait en silence, je suis concentré sur la route comme jamais. Arrivés à destination, je lui demande ses clés pour ouvrir la porte. J’ai laissé les miennes dans la boîte aux lettres quand je suis parti. Une fois installée, je lui prépare un repas avec ce que je trouve. Après je l’amène aux toilettes et la laisse se débrouiller. Puis je la laisse encore se changer seule et l’aide à se coucher.
- Tu… tu vas rester cette nuit ?
- Je ne peux pas. Quelqu’un m’attend à la maison. Je reviendrai demain avant d’aller travailler.
Je vois que ma remarque lui fait mal. C’est faux, je n’ai personne, mais je ne veux pas rester dans cette maison, qui représente tant ...
... d’années de bonheur. Si mon mensonge la blesse tant mieux, les siens m’ont dévasté.
- J’ai besoin de clés pour fermer et revenir demain.
- Ton… hum… ton trousseau est sur le meuble d’entrée.
Je ferme la porte et je rentre.
SophieL’infirmière m’a informée, qu’il a changé d’avis et va venir me chercher. J’exulte, la joie me submerge, mais aussitôt je panique. Il va me regarder et va voir l’adultère, la traîtresse, la menteuse, l’infidèle, la salope, la pute qui baise avec des inconnus. Quand il arrive, je n’ose pas croiser son regard et quand il me porte dans la voiture, je tremble comme une feuille.
Le retour a lieu dans un silence que je n’ose pas rompre. Après m’avoir installée, il me prépare à manger, mais je suis seule à table, il n’en a pas fait pour deux. Il ne veut rien partager avec moi, pas même un repas. Cela me fait mal, mais je le comprends.
J’ose lui demander s’il va rester. Sa réponse m’arrache le cœur. Bien sûr qu’il ne vit pas seul ; n’importe quelle femme saine d’esprit, rêve de lui mettre le grappin dessus. David est parfait ; moi je l’ai oublié pendant trois nuits et maintenant j’en paye le prix chaque jour.
Une idée terrifiante me traverse l’esprit. Selon son âge, elle va peut-être vouloir des enfants et David est encore assez jeune. Les hommes n’ont pas de ménopause, eux. Il va pouvoir fonder une nouvelle famille. Je suis à deux doigts de vomir mon repas.
Il y a tant de choses que j’ai tenues pour acquises et auxquelles je n’ai plus prêté ...