1. Histoire des libertines (107) : Ranavalona, la Messaline de Madagascar


    Datte: 12/05/2025, Catégories: Dans la zone rouge, Auteur: Olga T, Source: Hds

    Avertissement :
    
    L’histoire est trop souvent centrée sur l’Europe ou l’Occident au sens large. Et puisque cette série a vocation à retracer le parcours de libertines ou de femmes libres, elles ont aussi existé sous d’autres civilisations. J’entends leur donner toute leur place.
    
    Je signale ci-dessous les références de textes que j’ai déjà publiés sur HDS, pour inviter à lire et à relire ces récits de parcours fascinants. Pas plus que l’histoire en général, celle des libertines ne se limite aux Européennes ou aux Américaines !
    
    C’est ainsi que j’ai déjà évoqué, dans cette série « Histoire des libertines », plusieurs femmes emblématiques de l’histoire chinoise, que je rappelle, dans l’ordre de parution des textes :
    
    • (51) : Tseu Hi, l’impératrice douairière, la « reine dragon », publié le 29 décembre 2019
    
    • (90) : Yu Xianji, courtisane et poétesse, texte paru le 21 septembre 2021
    
    • (95) Wu Zetian, la cruauté, la sensualité et le pouvoir, publié le 26 avril 2022.
    
    Autre exemple : la personnalité de Frida Kahlo, la plus célèbre peintre mexicaine, militante féministe, amoureuse passionnée, indomptable de par son courage et sa capacité à surmonter les épreuves et les souffrances, qui sort également du « tropisme occidental » qui domine l’histoire (lire « (71) : Frida Kahlo, la légende mexicaine », récit mis en ligne le 30 novembre 2020).
    
    Je me suis aussi intéressée à l’Afrique, à travers le personnage de la redoutable reine Njinga : (103) : « Njinga, la ...
    ... guerrière », texte publié le 6 mai 2023.
    
    J’en profite pour signaler que je m’envisage également, en vue de prochains textes à écrire, de raconter la vie des femmes suivantes :
    
    • Begum Samru (1750-1836), la courtisane devenue souveraine de la principauté indienne de Sardhana.
    
    • Lakshmi Bai (1828-1856), rani de Jhansi, héroïne de la lutte contre le colonialisme britannique.
    
    • Pōmare IV (1813-1877), reine de Tahiti, qui tenta de s’opposer à la colonisation française.
    
    • Les Mino, les amazones du Dahomey, corps militaire entièrement féminin, créé par la souveraine d’Abomey, la reine Tassin Hangbè, qui régna sur le royaume d’Abomey de 1708 à 1711, après en avoir été régente.
    
    Je reste plus que jamais ouverte à toutes vos suggestions.
    
    ***
    
    Place maintenant au portrait de la « Messaline africaine », Ranavalona Ière (1788-1861), qui régna sur le royaume de Madagascar de 1828 à 1861. Ranavalona, écrit Philippe Delorme, « a laissé dans l’histoire un souvenir terrible, où se répondent férocité et lubricité ». Outre la comparaison avec Messaline, on qualifia cette reine de fer et de sang de « Néron femelle » ou « d’ogresse couronnée ». Tout un programme !
    
    Le missionnaire protestant anglais William Ellis (1794-1872) fut envoyé à Madagascar en 1853 comme émissaire officiel mais l'entrée de l'île lui fut interdite. Il parvint finalement à y accéder en 1856 et y séjourna un mois. A la mort de Ranavalona, en 1861, il obtint l'entrée libre permanente et s’y installa, avant de ...
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