0310 Un coup de tonnerre déchire l’horizon.
Datte: 12/05/2025,
Catégories:
Entre-nous,
Les hommes,
Auteur: Fab75du31, Source: Hds
... qu’hier, c’est-à-dire il y a encore une demi-heure à peine, avant minuit, nous étions le 21 septembre.
Le journaliste parle des nombreux morts, des blessés, des traumatismes qui mettront des années à guérir (je pense à ce qu’a enduré Thibault, au-delà de ses blessures physiques), et de ceux qui ne guériront pas (je pense à ma cousine, et à ses problèmes d’audition permanents). Et je pense aussi aux traumatismes psychologiques de tous ceux qui ont eu un proche blessé, ou qui ont perdu un proche. Je pense à ceux qui ont vu la mort de près ce jour-là, et qui ne sont pas près de s’en remettre.
Le journaliste parle également des dégâts matériels, des stigmates toujours visibles dans la Ville Rose, de la reconstruction qui prendra des années, et de l’enquête en cours.
J’ai le cœur serré par l’évocation de cette catastrophe. Et pourtant, mon bonheur ne fait que croître minute après minute. Et lorsque le panneau « Pau 14 km » apparaît dans les phares de la voiture, je suis fou de joie. Je me dis que la vie est courte, et fragile, et qu’il faut profiter des cadeaux qu’elle nous apporte.
Avec la nuit, je galère à trouver la place Clémenceau, lieu du rendez-vous. J’appelle Jérém, mais lui non plus ne sait pas bien m’expliquer le chemin depuis la sortie d’autoroute. Il finit par me passer un gars, probablement un joueur de l’équipe de Pau. Avec sa voix grave de mâle et son intense accent béarnais, le type me guide patiemment à destination.
Je retrouve Jérém devant les ...
... Galeries Lafayette en compagnie d’un gars, certainement mon GPS d’un soir. Mon beau brun est planté là, un gros sac de sport posé à terre à côté de lui. Dès que je le vois, mon cœur a des ratés. Je prends de profondes inspirations et j’essaie de contenir mon émotion. Son blouson d’étudiant américain blanc et bleu ouvert sur un t-shirt blanc col rond embrase mes neurones l’un après l’autre. Le beau sourire avec lequel il m’accueille me fait fondre. Je descends de la voiture en état d’apnée avancée.
A cet instant précis, tu es heureux, Jérémie. Car tu as attendu ce moment depuis un long moment. Il te tardait vraiment de revoir Nico. Avoue-le, tu as eu la trouille qu’il ne vienne pas, et tu aurais été triste et peiné qu’il ne soit pas là pour fêter ton bonheur actuel avec toi.
Oui, tu as eu peur de l’avoir perdu pour de bon. Tu as eu peur qu’il ait rencontré quelqu’un d’autre capable de le rendre plus heureux que toi. Tu as eu peur qu’il t’oublie.
Alors, tu es tellement heureux qu’il soit là ! Ses cheveux, ses grands yeux, son regard amoureux, son cou sensuel, son petit physique bandant, tout te plaît en lui.
Tu as envie de lui faire mille câlins, tu as envie de lui faire l’amour, tu as envie de le voir prendre son pied. Parce que le voir prendre son pied rend le tien vraiment dingue. Et tu as également envie qu’il soit en toi, car Nico est le seul garçon avec qui tu te sens assez à l’aise pour te donner de cette façon. Car jamais tu ne t’es senti aussi bien après avoir ...