Le gentleman - Histoires de Sexe

Le gentleman

... connu. Une fois dans la rue, il monta rapidement dans sa voiture, son besoin d’uriner revenant au galop. Naturellement, un abruti s’était garé derrière lui et malgré tout l’espace qu’il avait, ce con s’était collé à sa bagnole. Les manœuvres lui prirent deux ou trois minutes pendant lesquelles il ne se gêna pas pour aller au contact du superbe bolide tout neuf qui avait coincé sa vieille bagnole pourrie. Rien à foutre, il allait laisser de belles éraflures.

Il s’était enfin dégagé quand deux mains se posèrent sur son capot. Merde, c’était le taré qui l’avait coincé et qui venait lui réclamer des comptes pour sa bagnole ? Non, c’était Rosa. Mais qu’est-ce qu’elle faisait là ?

— Attends, attends, je viens avec toi.
— Hein ?
— Allez, on y va, je ne veux pas rester à la maison, j’ai besoin de réfléchir.

Julien surpris attendit qu’elle monte avant de partir. Il roula un moment en la regardant du coin de l’œil sans savoir quoi dire. Comme elle ne semblait pas disposée à parler, il décida de prendre le taureau par les cornes.

— Euh… où veux-tu aller ?
— Je… je n’y ai pas vraiment réfléchi. Je voulais juste partir, m’éloigner de ce salaud de Paul.
— Oui, je comprends.
— En sortant, Viviane m’a indiqué que tu venais de partir et que tu avais une voiture, j’ai tenté ma chance. Je voulais fuir Paul au plus vite sans écouter ses minables excuses.
— Bien sûr, ça ne m’étonne pas de Vivi. Elle a eu raison, je te conduis où tu veux, tu n’as qu’à me dire où.
— Je n’en sais ...

... rien. Chez toi, c’est possible ? Tu peux m’héberger cette nuit ? Ne t’inquiète pas, je prendrai le canapé.
— Aucun souci, ça me fait plaisir de t’aider et je dispose d’une chambre d’amis.
— Merci.

Le trajet dura une grosse demi-heure avant qu’ils n’arrivent devant son immeuble, Julien gara sa voiture dans le parking et ils montèrent au dernier étage. Sitôt entrés, il conduisit Rosa dans le salon où elle s’effondra en pleurs sur le canapé. Julien fila aux toilettes avant de rejoindre la cuisine où il lui prépara une infusion de plantes pour un sommeil serein. Quand il revint dans le salon, Rosa s’était calmée, mais ses yeux étaient rouges et gonflés. Elle remercia Julien d’un sourire lorsqu’il lui tendit la tasse.

— Ça va te faire du bien, ça va t’aider à te détendre et à dormir.
— Merci beaucoup.

Julien attendit, s’assit et attendit patiemment que Rosa finisse lentement sa boisson. Il ne voulait pas l’indisposer en lui posant des questions, elle parlerait quand elle en aurait envie, elle avait suffisamment de problèmes comme ça.

— Ce salaud, ce n’est pas la première fois qu’il me trompe, mais jusque-là je lui ai pardonné ses écarts. Des erreurs selon lui, car il n’aime que moi. Aujourd’hui, il a osé le faire sous mon nez, à la maison et en présence de nos amis. Il n’a pas hésité à m’humilier et si je n’avais pas été aussi furieuse j’en aurais été morte de honte.
— Je suis désolé de ce qui t’arrive, tu ne le mérites pas, mais ce n’est pas à toi d’avoir honte, ...