1. Sanctus Valentinus


    Datte: 09/05/2025, Catégories: fh, religion, handicap, Oral nopéné, mélo, historique, occasion, Auteur: Lioubov, Source: Revebebe

    Rome, le 15 février 265
    
    L’enfant plonge sa main dans une urne, en retire unpugillar qu’il tend au prêtre, puis fait de même avec une autre urne. Leluperque lit à haute voix ce qui est inscrit sur les tablettes enduites de cire :
    
    — Lucius Flaminius Mercator et Licinia Volusenna Aquila.
    
    Les deux jeunes gens – un garçon et une fille – viennent s’incliner devant le prêtre puis, se prenant par la main, vont rejoindre la longue file de couples nouvellement formés qui n’attendent qu’une chose : pouvoir copuler afin de rendre hommage à Faunus, le fils de Saturne, dieu de la fécondité. Comme chaque année, les Lupercales – ces fêtes païennes destinées à libérer les puissances vitales de la nature – donnent lieu à trois jours de débauches les plus effrénées.
    
    Les couples ayant été formés, lesluperques presque dénudés font le tour du mont Palatin où se pressent de nombreuses femmes en liesse qui cherchent à se faire flageller par les prêtres avec les lanières de la peau du bouc qui a été sacrifié, ce rite étant supposé leur apporter fertilité et leur éviter les douleurs de l’enfantement.
    
    * * *
    
    Rome, année 268 (trois ans plus tard)
    
    Sur le forum, les accents guerriers des buccins, descornuas et des tubas annoncent l’arrivée d’un personnage éminent. En effet, derrière les musiciens, les vingt-quatre licteurs qui portent sur l’épaule gauche le faisceau de verges entourant une hache indiquent que c’est l’empereur lui-même qui a pris place dans la litière à porteurs qui ...
    ... fend la foule en direction de la Curie.
    
    Derrière les rideaux qui le masquent au regard de la plèbe, le magistrat suprême observe la jeune esclave nubienne qui lui rend un hommage buccal. Ses lèvres charnues glissent le long de la verge impériale. Bientôt, grâce à l’habileté des caresses prodiguées par la bouche lippue, l’homme déverse à grands jets sa semence que la Nubienne nubile avale avec délectation. L’homme pompé n’est pas Pompée, mais Marcus Aurelius Claudius (surnommé « Gothicus » depuis sa toute récente victoire sur les Alamans qui menaient des incursions près du lac de Garde).
    
    Les porteurs s’arrêtent et posent la litière sur le sol ; Claude II le Gothique s’en extrait avec grâce et, entouré des licteurs, franchit les quelques pas qui le séparent de l’entrée de la Curie où il pénètre. À son arrivée dans l’immense salle, les sénateurs se lèvent en signe de respect.
    
    —Princeps senatus, patres conscripti, c’est de justesse que j’ai pu vaincre les barbares ; mes valeureux légionnaires n’étant pas assez nombreux, ils ont dû se battre à un contre quatre ! Mais une menace encore plus grande pèse sur notre empire : les Goths sévissent en Mésie et en Thrace ; nous ne pouvons tolérer cela ! C’est pourquoi je prendrai prochainement la tête de nos légions pour aller défendre nos frontières. Comme j’aurai besoin de toutes les forces disponibles, il n’est pas question de laisser des hommes jeunes et vigoureux se délecter de plaisirs sensuels entre les bras de leur épouse ...
«1234»