Mon « meilleur » ami - Histoires de Sexe

Mon « meilleur » ami

... accapare tout ton temps et toute ton attention. Je suis la seule personne qui te relie au reste de monde, sans moi tu vivrais en vase clos avec lui.
— Euh…
— Tu as supposé qu’il était mon amant, car tu as trouvé mon bracelet chez lui. C’est vrai que je suis allée le voir en cachette, mais je te rappelle, mon amour, que tu fêtes bientôt tes trente ans. Je voulais te préparer une surprise pour ton anniversaire et je voulais qu’il m’aide, qu’il fasse enfin quelque chose pour toi. Tu serais surpris du peu d’entrain qu’il y a mis, il était plus intéressé par ce que tu prévoyais, toi, pour ses trente ans à lui.

Le flot de vérités qu’Isabelle était en train de m’assener me faisait sentir de plus en plus con. Elle avait raison, j’avais le discernement d’une porte de prison et le QI d’une laitue. Cette amitié m’avait submergé et Adrien avait profité au maximum de ma nature bienveillante. Je me sentais de plus en plus mal pour la façon dont j’avais traité Isabelle, j’avais honte.

— Je… je regrette tout ce que je t’ai dit et la manière dont je t’ai traitée. Adrien m’avait pris ma promotion et quand j’ai vu le bracelet, j’ai tout de suite pensé qu’il m’avait aussi volé ma femme. Si j’avais pris deux secondes pour réfléchir, j’aurais compris que tu n’aurais jamais fait ça.
— Bien, ça commence à rentrer dans ta petite tête.
— Je te supplie de pardonner ma connerie. Je ferai ce que tu veux pour obtenir ton pardon.
— Oh, mais j’y compte bien !
— Je me suis salement vengé sur ...

... Adrien, je l’ai plongé dans la merde, c’était peut-être excessif.
— Pas du tout ! Il a effectivement essayé de coucher avec moi.
— Hein ? Quoi ?
— Et pas qu’une fois. Au début de notre relation, il me couvrait de compliments. Tu avais conquis le cœur de la plus belle, charmante et douce des femmes. Puis avec le temps, il a été plus entreprenant, toujours à la limite, mais sans la dépasser. La dernière fois, quand nous nous sommes retrouvés chez lui pour organiser ton anniversaire, ses mains sont devenues un peu trop baladeuses à mon goût. Je ne sais pas quel film il s’était fait dans sa tête, mais il semblait convaincu que j’étais venue pour lui.

Je montais dans les tours en écoutant Isabelle, ce salaud avait bien essayé de se taper ma femme. D’un froncement de sourcils, elle me fit redescendre sur terre et reprit le fil de son récit.

— Adrien aime les femmes plus grandes que lui, comme moi. Une superbe amazone, selon ses dires. Il a un complexe d’infériorité vis-à-vis de toi et te jalouse, tout en étant dépendant de toi, ce qui n’arrange rien. J’étais donc l’objet de tous ses désirs et en me baisant, il se mettait à ton niveau, se vengeait et t’humiliait au passage. J’en avais supporté plus qu’assez, j’ai donc chopé son service trois-pièces à travers son training et j’ai serré.

Je ricanais en imaginant la scène. Isabelle était grande pour une femme, elle pratiquait plusieurs sports, était forte, vive comme l’éclair, et son intelligence écrasait la mienne. Quand je ...