Les bons comptes font les bons amis - Histoires de Sexe

Les bons comptes font les bons amis

— Alors, combien ? Allez, tu peux bien me le dire maintenant !
— Mais pourquoi veux-tu le savoir, ça ne sert à rien après tout ?

Décidément, je vais devoir renoncer à lui faire avouer, sinon le nombre de ses amants, au moins celui de ses aventures sexuelles au cours desquelles elle est parvenue à faire jouir ses partenaires d’occasion. C’est une sorte de jeu entre nous, mais, pour l’instant, elle gagne en conservant ce secret bien protégé.

— Puisque tu prétends ne pas avoir eu d’aventures libertines avant notre rencontre, il y a une vingtaine d’années, au moins pourrait-on s’amuser à faire le compte depuis ! Malgré tout, j’ai du mal à croire qu’avec ton allure de ravissante bourgeoise mince et élégante aux yeux bleus rieurs et au comportement accueillant, tu n’as pas pu faire craquer d’autres hommes que tes deux époux jusqu’à ta quarantaine…
— Eh bien si, voilà. Avant toi, j’étais sage !

Bien que je ne sois pas convaincu le moins du monde par son affirmation souriante et un rien goguenarde, nous nous engageons dans le recensement de ses conquêtes postérieures, alors que, dans le charmant restaurant où nous dînons aujourd’hui, les plats se succèdent au fil de la soirée.

— Écoute, fait-elle, je n’ai jamais fait le décompte, car quand on aime on ne compte pas, ce que je sais, comme toi, d’ailleurs, que depuis vingt ans qu’on se fréquente, il y en a eu beaucoup ! Si l’on estime que nous sommes sortis en clubs échangistes à peu près une demi-douzaine de fois par an ...

... et que j’ai rencontré environ trois types en moyenne à chaque fois, fais le calcul : c’est déjà pas mal !
— En effet, presque une vingtaine par an pendant vingt ans… cela ferait près de 400 ! Puiiii ! Quel score ! Et encore, on ne tient pas compte de ceux que tu as séduits sans moi…
— Aucun, je te l’ai déjà dit ! rétorque-t-elle, de telle sorte à ce que je n’arrive pas à la piéger pour connaître ses autres aventures, dont je suis persuadé qu’elle me cache le souvenir.
— Pour être honnête, et si tu me permets d’oser, je dois reconnaître quand même que j’ai tenu plus de queues en main qu’entre les cuisses, voire dans mon petit trou ; tous ne m’ont pas baisée, mais je crois les avoir tous fait jouir, au moins dans mes doigts ou sur mon corps.
— Et dans ta bouche ?
— Ah non, ça t’est réservé ! Avec les lèvres et la langue, je me limite à les faire bien bander pour qu’ils soient prêts à jaillir ensuite ! Là, j’avoue que c’est l’un de mes plaisirs favoris : celui d’observer le membre gonfler et se tendre sous mes caresses… D’ailleurs, je m’excite autant pendant les préliminaires qu’au cours de la baise proprement dite, au moins jusqu’au moment où j’explose aussi.

Notre conversation osée m’a aussi ému, à tel point que je crains d’avoir à quitter la table en dissimulant difficilement l’érection que les confidences libertines de Patricia ont fait se dresser. J’y parviens toutefois et, après avoir réglé l’addition, nous nous dirigeons vers la voiture garée sur le parking, afin ...