L'amour à rebours aux labours_2
Datte: 05/04/2025,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: Briard, Source: Hds
... Paul, mon mari.
Les deux hommes se serrèrent la main.
Rodolphe toisait à plus de deux mètres et Paul constata que sa poignée de main était très ferme.
- Où viviez-vous en Amérique latine ?
- J’ai vécu au Pérou, en Bolivie, au Chili et ces dernières années, en Argentine.
- Que faisiez-vous là-bas ?
- J’étais régisseur de ranchs et de fermes.
- Ah, c’est intéressant.
- D’ailleurs, si un jour vous recherchez un régisseur, j’espère que vous penserez à moi.
Prune s’interposa.
- On n’y manquera pas.
Paul regarda sa femme l’air surpris.
- Oui, enfin, pour le moment, nous avons notre régisseur, et celui-ci nous satisfait pleinement.
Il fronça les sourcils et Prune fit un petit pas en arrière.
- Vous comptez vous établir où ?
- Je ne sais pas encore, mais, je pense qu’il est temps pour moi de m’établir définitivement et, quelque part, c’est ici chez-moi.
Il trinqua avec lui et l’homme s’en alla rejoindre les invités agglutinés près du buffet.
Paul prit les mains de son épouse et lui déposa un baiser sur les lèvres.
- Je crois qu’il est temps que nous nous éclipsions, tu ne crois pas ?
- Si, d’autant que ça fait un moment que j’ai très envie de toi.
Ils quittèrent la fête discrètement et rejoignirent leur nid d’amour.
La nuit de noce fut, en dépit de la fatigue des jeunes époux, longue et torride.
Quelques semaines plus tard, un drame affecta toute l’entreprise et la famille Gentil.
Le régisseur avait eu un accident ...
... ; sa voiture avait fait une sortie de route en plein virage, dans la descente de la montagne des vignes.
Elle avait dévalé la pente et était retombée sur la route en contre-bas puis avait basculé de nouveau dans la pente, mais, cette fois-ci, en faisant une dizaine de tonneaux.
Les jambes broyées, le bras gauche fracturé en de multiples endroits, son corps était perclus de fractures.
Mais le plus grave, c’était que sa tête avait heurté violemment la vitre latérale, provoquant une hémorragie interne et le plongeant dans un coma profond.
Transporté aux urgences de l’hôpital, son pronostic vital était engagé.
Les Gentil se relayèrent à ses côtés pour le veiller.
Après plusieurs jours d’attente douloureuse, il fut tiré d’affaire et mis en coma léger. Paul interrogea le professeur qui avait opéré les nombreuses fractures du pauvre homme.
- Vous pensez qu’il va s’en sortir ?
- Vous savez, c’est un miracle qu’il soit encore en vie. Cela-dit, c’est un homme solide et je suis certain qu’avec le temps, il se remettra de toutes ses fractures. Cependant, il gardera une fragilité physique et ne pourras plus travailler, soyez-en certain.
Paul rentra rapporter l’information et tous furent soulagés quant au devenir de leur employé et ami.
Fernand prit son fils à part.
- Tu sais qu’il va falloir le remplacer. L’exploitation ne pourra pas tenir longtemps sans un régisseur.
- Oui, je vais m’en occuper le plus vite possible.
- Tu as bien d’autres choses à ...