1. L'amour à rebours aux labours_2


    Datte: 05/04/2025, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Briard, Source: Hds

    ... suivante.
    
    Une fois de plus, la tradition paysanne qui voulait que les fiançailles durent au moins une année fut respectée.
    
    Bien évidemment, le maire fut obligé d’officier, ce qu’il fit de bonne grâce malgré tout.
    
    Jules, alors premier adjoint au maire, fut convié au vin d’honneur et, contrairement à son père, eut toutes les peines du monde à cacher son animosité, tant envers la mariée qu’envers le marié.
    
    De toute évidence, il n’avait toujours pas digéré l’humiliation qu’il avait vécu au bal de la fameuse soirée de rupture.
    
    Paul tenta bien de lui parler, après le repas et la pièce montée, juste après la première danse qu’il avait faite avec Prune, en lui apportant une coupe de champagne.
    
    - Allez Jules, nous sommes des adultes aujourd’hui. Il est temps de faire ami-ami.
    
    - Hum.
    
    Paul tendit sa coupe et Jules fut obligé de trinquer.
    
    - Je bois à une saine concurrence entre nos deux exploitations et, si tu le souhaites, de saines relations entre nos deux familles.
    
    Ils burent une gorgée et se regardèrent de nouveau.
    
    Jules s’approcha et se pencha à son oreille.
    
    - Concurrence, tu l’as bien dit. J’ai vu de quoi vous êtes capable. Mais je n’ai pas dit mon dernier mot.
    
    Paul sourit de bon cœur.
    
    - À la bonne heure, je suis ravi que tu le prennes comme ça.
    
    Il quitta Jules pour aller trinquer avec les invités représentatifs de la ville.
    
    Il s’approcha de la banquière et lui tendit son verre.
    
    - À votre santé Monique. Vous êtes particulièrement ...
    ... ravissante ce soir.
    
    - Félicitation Paul, je vous souhaite beaucoup de bonheur.
    
    Il se pencha à son oreille l’air malicieux.
    
    - Entre-nous, j’espère conserver longtemps la bonne santé de mes comptes bancaires. Je vous souhaite une bonne soirée.
    
    Elle lui fit un large sourire, trinqua avec lui et s’en alla vers le buffet.
    
    Il s’approcha du garagiste, époux de la banquière, qui, pour l’occasion, avait quitté son bleu de travail pour un très seyant costume trois pièces.
    
    - À ta santé Bruno. Tu es très élégant ce soir.
    
    - Toutes mes félicitation Paul, beaucoup de bonheur.
    
    De nouveau il se pencha à l’oreille de son interlocuteur et lui fit un cli d’œil.
    
    - J’espère que j’aurai un tigre dans mon moteur la nuit prochaine.
    
    Le garagiste lui tapa sur l’épaule et se dirigea, lui aussi, vers le buffet.
    
    Il chercha sa femme des yeux et la trouva à l’autre bout de la salle, en train de discuter avec un géant qui la dominait de presque deux têtes.
    
    Il s’approcha et l’homme tourna son regard vers lui.
    
    Il avait des yeux bleu fumée, presque transparents, cerclés d’un trait outremer.
    
    Son regard était littéralement fascinant et sa carrure vraiment impressionnante.
    
    - Tu me présentes chérie ?
    
    La jeune femme se tourna vers lui.
    
    - Ah, tu es là. Je te présente Rodolphe Rodier. C’est un enfant du pays qui a longtemps vécu en Amérique latine et qui revient chez-nous pour s’y établir.
    
    Elle se tourna vers l’homme aux beaux yeux.
    
    - Rodolphe, je vous présente ...
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