Magie contre magie - Histoires de Sexe

Magie contre magie

... que l’homme voulait d’elle, la jeune fille terrorisée tentait désespérément d’esquiver les caresses du sorcier, luttant avec toute l’énergie dont elle était capable contre la drogue qui peu à peu la plongeait dans un demi-sommeil, repoussant son agresseur de ses bras avec horreur mais elle était presque sans force

et ses gémissements plaintifs d’horreur, de dégoût, hélas, loin de décourager Desgrange, excitaient son désir d’elle. Doucement il se pencha sur Claire et, malgré le cri de désespoir qu’elle poussa lorsqu’il lui ouvrit les cuisses, il lui murmura à l’oreille :

— Cesse de lutter contre moi, petite sorcière, tu n’es pas de taille pour me vaincre ! Abandonne-toi, laisse le plaisir monter. Tu vas être mienne à l’instant et jamais plus tu ne pourras appartenir à un autre !

Il allait la pénétrer lorsque la porte de la garçonnière céda brutalement. Trois hommes à la forte carrure firent irruption dans la pièce, brisant net son projet.

— Inspecteur Pauvert, police de Brioude ! Éloignez-vous d’elle immédiatement ou je vous tue, hurla Marius, se détachant de ses compagnons. Il pointait son arme contre Desgrange d’un air menaçant et résolu. Le sorcier, subitement dégrisé, ne fut troublé qu’un seul instant, il se redressa sur le lit, se leva, sourit avec insolence et fit face à son accusateur, affichant sans complexe une virilité triomphante, espérant en cela décontenancer ses adversaires.
— Que voilà une curieuse façon d’interrompre ma lune de miel !
— Drôle de ...

... noce ! Tellement secrète que personne ne vous a vus ensemble auparavant. La mariée paraît bien pâle et bien terrorisée. Couvrez-la !

L’ordre cinglait et Desgrange s’exécuta. Il prit une couverture sur un fauteuil Voltaire et la jeta sur Claire qui gémit. La jeune fille, presque inconsciente, ne percevait que par bribes ce qui se passait autour d’elle.

— Rhabillez-vous et suivez-nous sans faire d’histoires. Je vous arrête aux motifs d’enlèvement pour viol, menaces, coups et blessures volontaires, empoisonnement. Votre compte est bon.

Desgrange se mit à rire.

— Et quelles preuves avez-vous ? Ce n’est pas parce qu’une jeune femme se pâme nue dans mes bras qu’elle est victime d’un viol. Vous seriez étonné de constater par vous-même à quel point elle est consentante.
— Vraiment ? Alors comment se fait-il qu’elle se soit évanouie? Que lui avez-vous donné à boire pour qu’elle soit dans un état pareil ? Pourquoi l’ai-je entendu crier, peu avant d’enfoncer la porte ?

Le sorcier sourit et avec beaucoup d’aplomb s’exclama :

— Vous ne connaissez pas les femmes ? Une jeune vierge est toujours effarouchée le soir de ses noces. Car entre l’émoi qu’elle perçoit et la réalité, il y a souvent une distance… que je m’efforçais de lui faire franchir aussi sensuellement que possible, avant que d’être interrompu.

Une vague de dégoût envahit la bouche de Marius. Non seulement l’individu était arrogant mais il le prenait pour un imbécile.

— Une femme qui se donne à l’homme ...