Magie contre magie - Histoires de Sexe

Magie contre magie

... pourrez pas le tuer. Jamais. Il est protégé des sortilèges.
— Si tu crois me faire peur, c’est raté ! Comment un homme aussi ordinaire pourrait-il avoir été jugé digne de bénéficier de la protection suprême, face à la sorcellerie ? Mais il est vrai que je n’ai pas pu plonger ma lame en lui, elle n’a pu que le blesser. Alors tu dois avoir raison. C’est pourquoi, ma petite Claire, tu ferais mieux de me révéler ton secret avant que je décide de m’occuper sérieusement de ton ami le luthier.
— Comment savez-vous mon nom ? Qui êtes-vous ?

L’homme sourit devant l’innocence de cette remarque.

— Ai-je donc changé à ce point que tu n’aies pas compris qui je suis ? Je suis l’homme qui t’a donné ton premier baiser. Et ce faisant, celui qui a obtenu les pleins pouvoirs de te posséder.

Claire hoqueta de frayeur et de surprise.

— Olivier ? Olivier Desgrange ?
— Ah, enfin ! Je me disais bien que la mémoire te reviendrait. Tu n’as guère eu l’occasion, avant le mois dernier, d’oublier le délicieux moment que je t’ai procuré voilà déjà plus de sept ans. Comme le temps passe, n’est-ce pas ? Il m’aura fallu attendre que ta sensualité soit éveillée au point que tu puisses, dès la première étreinte, concevoir un fils qui prolongera le don que nous avons reçu de nos ancêtres. Évidemment, j’aurais préféré être l’instigateur de cet état dès le début mais il faut savoir faire des sacrifices parfois, pour mieux triompher ensuite. Lafargue a su parfaitement t’initier à l’amour. Ainsi, je ...

... pourrai te donner tous les plaisirs sans que tu puisses y opposer de résistance.
— Mon pendentif me protégera. Et vous n’avez aucun pouvoir sur moi.
— Que tu crois ! Je n’aurai qu’une formule à prononcer pour endormir la vigilance de ton protecteur et pour que ton joli corps s’abandonne à mes caresses. Tu es brûlante du désir d’un autre, mais justement je vais utiliser cet état de telle sorte que tu ne puisses que t’offrir à moi. Vois, le calice est prêt pour notre mariage sorcier. La magie blanche dont tu es faite sera bientôt entièrement soumise à mes pouvoirs de magie noire. Lorsque j’aurai mêlé quelques pétales de roses, un peu de miel, le sang de l’aigle et celui de ton fiancé dans le vin que j’ai déjà versé sur ma potion, et que j’aurai bu avec toi ce breuvage, tu ne pourras qu’accueillir en toi mon désir. La magie appartient à la magie, tu devrais le savoir !
— Mais la bonne magie n’appartient jamais à la mauvaise ! Ça aussi vous devriez le savoir ! D’ailleurs comment pourrait-elle se donner à la mauvaise, hormis pour être détruite ? En dépit de tous les charmes dont vous êtes capable, jamais vous ne pourrez posséder mon coeur.

Mon corps cédera peut-être, mais jamais mon âme.

— Je te rassure, je n’ai besoin que de ton corps. Ton coeur, je l’aurai plus tard, quand tu auras compris que tu ne peux qu’être ma femme et qu’aucun autre homme ne pourra te posséder. Ta mère aurait dû choisir un sorcier pour amant, elle n’aurait pas eu une si triste fin ! Toi, tu auras ...