Sur la mer - Histoires de Sexe

Sur la mer

... soleil sur la face recto, me suggère-t-il alors le plus neutrement possible en glissant le long des flancs d’Audrey.
— Vous avez raison, cher ami. Mesdames, votre sécurité épidermique est notre priorité.

Elles se regardent, sourient en connivence et se retournent alors sur le dos en restant appuyées sur les coudes.

— Waouh, ma chérie, dit Émilie penchant la tête, les yeuxdans les seins d’Audrey. Tu veux pas m’en donner un des deux ?
— Au moins les tiens tiennent tout seuls, répond Audrey en les faisant rebondir un peu sous le bout de ses doigts.
— Ouaip, mais steupléééé, c’est juste un prêt, pour un ami, fait-elle en s’esclaffant en même temps que son amie.

Yann lui aussi a les yeux rivés sur l’opulence de ma belle. Et je dois avouer que les deux mamelons roses de la sienne au-dessus des jolies pommes n’aident pas à calmer le chapiteau que fait mon short depuis un quart d’heure. Pour couronner le tout, deux petits plumeaux blonds et roux claironnent sous nos yeux juste en dessous.

Consciencieux, Yann et moi nous attelons à enduire leurs jambes, cuisses, ventres… Les deux belles nous regardent faire, les épaules et le cou ne sont pas laissés de côté.

— Tu crois qu’on les a assez torturés ou bien ? dit alors Émilie à Audrey.

Je lève les yeux et constate qu’elle caresse avec le dos de sa main l’aréole du sein de ma belle.

— Je ne sais pas, répond celle-ci. Peut-être que si je chantaislibérée, délivrée ils capteraient tous les deux le message ...

... ?

Yann et moi, nous nous levons alors, très synchrones, et nos shorts tombent en deux secondes trois dixièmes.

— Oooh ! Regarde, on nous a livré des hot-dogs ! proclame Émilie.
— Ça tombe bien, je meurs de faim, répond Audrey en se redressant vers moi.

Disponible et attentionné sont, paraît-il, des qualités importantes chez un homme pour une femme. Et à certains moments de la vie, il faut reconnaître que ce n’est pas du tout difficile à faire.

***

— Ce sont des lapins, ces deux-là.
— Ils ont dix ans de moins que nous, réponds-je à Audrey, ses mains sur ma poitrine sous le fin drap de notre lit.

Les gémissements d’Émilie nous parviennent depuis la cabine à l’autre bout du bateau.

— J’aurais aimé te rencontrer il y a dix ans.
— Pourquoi ? Tu penses que j’aurais été plus vigoureux ?

Elle rit.

— Non, tu es parfait pour mon corps bientôt quinquagénaire. C’est juste qu’on aurait eu dix années de bonheur en plus, dit-elle plus doucement.
— Alors déjà t’es gentille, mais tu ne nous rajoutes pas cinq ans tout de suite. Etsecundo les cinquante-cinq années suivantes vont te paraître bientôt très longues, crois-moi, lui réponds-je.
— Tu comptes me supporter jusqu’à cent dix ans ?
— Tout est calculé, fais-je l’air faussement scientifique. Avec deux-trois améliorations dans le futur, j’aurai un sexe en kevlar et un cœur de cochon, toi des nichons en caoutchouc phosphorescent et un minou biométrique.
— T’as déjà un sexe de cochon, par contre, les nichons ...