1. L'aventure extraordinaire d'Oscar Teunoir


    Datte: 17/03/2025, Catégories: fh, Collègues / Travail revede, Voyeur / Exhib / Nudisme caresses, pénétratio, policier, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... truand, je ne sais pas encore. Mais tiens, va donc nous chercher la petite bouteille de champ’ dans le frigo, et profites-en pour fermer les volets, s’te plaît…
    
    Elle a bien fait de parler de carte de visite, cette gourde, celle de Montsac est encore en évidence sur le bureau. Hop, au fond de son larfeuille avec les autres biftons. À son tour, il ferme les volets du bureau et de l’accueil, c’est mieux pour écluser les bulles, tranquille en limant le gros cul de Mélanie. Une journée qui se finit bien.
    
    Le lendemain est plus morne, chiant même. Dès huit heures devant l’immeuble de la mère Montsac, il poireaute jusqu’à onze heures avant que ça bouge. Pourtant il a tout dans sa vieille Dachia, jumelles, Cakon avec un petit zoom, tout sous la main, posé sur le siège passager. Mais rien,niente, que dalle avant trois plombes. Il en a des crampes et une envie de pisser pas possible. Et puis ELLE sort. Madone ! Heureusement qu’il est assis. Longue, fine, superbe dans un manteau vert amande qui moule sa silhouette, chapeau de feutre, pantalon, bottines à hauts talons et sac à main vert foncé. Et s’il n’y avait que l’habillement, mais tout en elle respire la classe. Sa façon de lever le museau pour repérer l’arrivée du taxi, les trois pas qu’elle fait pour s’y engouffrer, sa façon de plier le buste pour s’y asseoir sans heurter le chapeau… Oscar est fasciné. Il sursaute presque en s’apercevant qu’il n’a pas mis le moteur en marche et qu’il va la perdre. Heureusement que les ...
    ... encombrements travaillent pour lui. Ce jour-là, c’est institut de beauté, puis déjeuner avec une copine également friquée dans une « brasserie » du boulevard Exelmans, qui n’a de brasserie que le nom. Plutôt un repère de bobos où on te sert des toasts au foie gras pour accompagner la coupe de Dom Pérignon. Un tour chez le coiffeur, mais pas plus de deux plombes, et Madame ressort, le chapeau à la main pour ne pas écraser l’auréole blonde cuivrée qui lui encadre le visage. Quelle beauté ! Ensuite retour peinard à la maison vers dix-sept heures. Direction le bureau. Mélanie lui a laissé une liste des appels, deux demandes de recherches d’hérédité pour des successions, elle en a achevé une sur Internet, l’autre est en cours.
    
    Le lendemain, et le surlendemain et jusqu’à la fin de la semaine, c’est kif-kif. Avec des variantes, bien sûr. Des fois, c’est manucure-pédicure, des fois c’est stretching, des fois c’est massage, et le salon de thé peut remplacer la brasserie ou le resto de luxe. Oscar assiste à la vie d’oisiveté d’une nana de la « haute », tassé dans sa caisse en bouffant des McDo. Il s’ennuie comme un rat mort, rien à se mettre sous la molaire. À croire que cette gonzesse est une sainte. C’est le rapport oral qu’il fait à son commanditaire au bout d’une semaine, lui montrant la longue liste des notes qu’il a prises.
    
    — C’est parfait, lui dit l’autre, ne désespérez pas, ça va venir, ça ne peut pas être autrement.
    
    Bon, pour cinq mille boules ça vaut le coup de se faire ...
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