1. Les derniers soupirs


    Datte: 04/03/2025, Catégories: hh, hplusag, hotel, amour, Transexuels confession, policier, Auteur: Samir Erwan, Source: Revebebe

    ... intéressantes. Travaillant dans une station de radio indépendante de quelques salariés, il avait demandé à son équipe d’enquêter au sujet de mes cibles : « Nous les inviterons en débats publics, sur les ondes ! » disait-il à ses copains journalistes : « mais seulement lorsque nous aurons des dossiers béton ! » Éric n’a jamais donné la parole aux fachos, mais son équipe de fouilleurs m’a rapporté de nombreux éléments. Je les ai fournis au Service. Sans retour.
    
    Alors, la pensée m’a traversé l’esprit, alors que je rangeais divers disques dans des cartons et écrivais au feutre les prix de ces microsillons : « Et si je l’envoyais en honey trap, lui aussi… ? et si ça fonctionnait… ? » Dans ce métier, on ne doit pas avoir d’état d’âme. Et je me répète, je m’ennuyais, on m’avait mis sur la touche.
    
    Le soir même, je lui en ai parlé, à Éric. Il venait de crier à chacun de mes coups dans son cul, il jouissait en couinant sans se retenir et moi, je crispais ma mâchoire, mes mains sur ces hanches, rageur de l’enculer – mais que ça faisait du bien ! Avachis sur le sofa, lui dans les vapes, moi opérationnel, je lui ai demandé :
    
    — Tu pourrais faire une nouvelle mission pour moi ?
    — Tout ce que tu veux, amour…
    — Il y a un homme que je surveille. J’aimerais que tu l’approches. Si c’est possible, que tu le charmes. Si c’est possible, que tu me rapportes ce qu’il te dira…
    
    Éric avait ouvert les yeux, soudainement en service :
    
    — Comme Raïssa, à l’époque ?
    — Exactement.
    
    Plus ...
    ... tard, dans la semaine, je lui ai montré les photos d’identification de ma cible et lui ai indiqué son lieu d’habitation, ses restaurants fréquentés, ses trajets à pied ou en bus. Éric m’est revenu plus tard, moins de trois semaines après ma demande, tout souriant :
    
    — C’est fait.
    — Qu’est-ce qui est fait ?
    — Tu ne t’es pas questionné où j’étais la dernière semaine ?
    
    Non, je ne m’étais pas questionné. Je venais de rencontrer Malika et nous avions vécu trois nuits de baises formidables avant de nous dire nos prénoms. Elle venait de dormir à la maison. J’étais subjugué par son tatouage de licorne qui lui chevauchait le corps. J’avais presque oublié Éric…
    
    — En effet, nous ne nous sommes pas vus depuis cinq ou six jours : où étais-tu ? J’étais inquiet ! ai-je feint, doublement coupable.
    
    Éric a souri, indulgent. Si nous n’avions pas été auNinnata musica, avec mon collègue Stéphane non loin, Éric m’aurait pris dans ses bras, avec un besoin d’affection. Il a seulement chuchoté, en bon agent « informel » qu’il était :
    
    — J’ai pris contact avec ta cible.
    
    J’ai hoché la tête, comprenant soudainement tout, et l’invitant à l’appartement le soir même. Nous avons fait l’amour. Éric s’est déchaîné sur ma queue, sa succion me faisait mal, mais semblait-il qu’il en avait besoin. Je lui ai tiré les cheveux pour qu’il arrête, je l’ai rapidement retourné, il se laissait faire en passif et je l’ai possédé une dernière fois, sauvagement, comme il aimait se faire prendre, en chouinant ...
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