Vers de nouveaux horizons - Histoires de Sexe

Vers de nouveaux horizons

... des venues répétées pour leur soutirer de l’argent. Cela finit par manger quasi tout le bénéfice. Elles ne savent pas comment faire cesser.

Claire pense mieux se débrouiller que ses collègues, mais malgré son aplomb et ses manières elle ne réussit pas à faire cesser le racket.

Elle désespère, quand un jour, grâce aux voyants qui permettent de surveiller toutes les pièces, elles surprennent dans un salon privé, une conversation où il est question d’équipements militaires. Si ses compagnes n’ont pas tout compris, la fille de l’amiral comprend très bien qu’il est question de prévarication… et à grande échelle. Par chance, le nom de certains est connu. Cela lui donne une idée. Quand elle l’explique, les autres sont dubitatives, mais cela ne l’empêche pas de se mettre en route.

Il lui faut plus d’une semaine pour arriver à destination. Elle s’affuble d’une moustache postiche et s’habille en homme et tremblant d’être reconnue, attend le moment propice. Il se passe deux jours avant qu’icelui ne se présente enfin.

Elle s’approche et arrête l’homme qui s’apprête à monter dans sa voiture.

— J’ai des informations qui pourraient vous aider au service du Roi.

L’homme se retourne.

— À qui ai-je l’honneur, jeune homme ?
— Claire de Villerutay.
— Ah ! Il se disait que vous étiez partie pour les colonies. Montez.
— Merci.

Tous deux montent.

— Je vous écoute.

Claire commence à lui dévoiler ce qu’elle a appris. Monsieur de La Reynie écoute attentivement et ...

... demande :

— Comment avez-vous surpris ce genre de conversation ?
— Eh bien, avec deux amies nous sommes tenancières d’une maison, disons, « accueillante ».
— Tiens donc ! D’une maison accueillante. Vous m’en direz tant.
— Cette conversation a eu lieu dans un salon privé. Mais vous savez ce que c’est, il faut pouvoir veiller discrètement à la sécurité de chacun et à ce que tout se passe sans anicroche.
— Cela est tout à fait normal de surveiller, pour prévenir les problèmes. Poursuivez, je vous prie.

Elle continue son récit. Celui-ci achevé, le Lieutenant Général demande :

— Il est fort regrettable que vous n’ayez pu identifier que deux de ces personnages.
— Je pourrais poursuivre et en découvrir d’autres, si cela peut vous servir et servir le Roi, et s’il vous agrée.
— Effectivement, il pourrait être utile que vous continuiez vos recherches en plus de celles que je vais confier à mes hommes.
— Pour pouvoir œuvrer sereinement, j’aurais besoin que vous m’aidiez.
— En quoi puis-je vous aider, en dehors d’omettre de parler à votre père de notre rencontre ?
— L’intendant de police doit avoir partie liée avec une maison à laquelle nous faisons de l’ombre, aussi nous cherche-t-il noise. J’aimerais ne plus avoir de soucis de ce côté, afin de me permettre de me consacrer sereinement aux recherches.
— Je vois. Je vais m’en occuper. J’ai des terres dans les environs de Lésoran. Je crois que je vais leur faire visite, ainsi qu’à votre « maison ». Je suis curieux de la ...