1. Rouge, impair et mort à Hanoï.


    Datte: 02/03/2025, Catégories: fh, ff, hh, grp, asie, inconnu, forêt, Oral Partouze / Groupe Humour aventure, Auteur: Laetitia, Source: Revebebe

    ... l’Okura Prestige.
    — On ne se refuse rien !
    — Ben non, pourquoi je me refuserais des trucs ?
    
    Deux heures plus tard, Li la rappela dans sa suite :
    
    — J’ai retrouvé la trace du passage de votre amie. Elle est arrivée il y a un mois, venant de Paris. Elle est restée deux jours à Taipei et a séjourné à l’hôtel Hyatt, avant de prendre un vol pour Hanoï.
    — Hanoï ?
    — Oui, via Saigon. On me l’a confirmé à l’aéroport. Elle a bien enregistré et est bien montée dans l’avion.
    — Elle est censée être repassée à Taipei il y a moins d’un mois, d’après sa sœur. Elle a reçu une carte postale d’elle. Elle lui indiquait qu’elle y resterait quelques jours pour faire du tourisme.
    — Aucune trace d’elle. Certainement que cette carte a été postée par quelqu’un d’autre, qui voulait faire croire qu’elle était revenue.
    — Vous avez peut-être raison. Elle n’a pas pu séjourner dans un autre hôtel ?
    — Non, les services de l’immigration de l’aéroport enregistrent toutes les entrées des étrangers sur le territoire. Elle n’est pas revenue, c’est sûr.
    — Il ne me reste plus qu’à aller à Hanoï.
    — Je vais vous rendre un dernier service, Mangouste, j’ai un ami là-bas. Il travaille au Ministère de l’Intérieur. Il s’appelle Nguyên Dinh Phuong. Je vais le prévenir, il vous aidera.
    — Merci, inspecteur Li.
    — De rien, ça m’arrange que vous quittiez Taïwan au plus vite. Le plus tôt sera le mieux ! Et si vous pouviez ne pas revenir au retour…
    
    oooOOOooo
    
    Hanoï !
    
    Cela faisait plusieurs années que ...
    ... Mangouste n’était pas venue ici. Hanoï n’avait pas trop changé.
    
    D’un pas pressé, elle s’est dirigée vers le point de rendez-vous, où elle devait rencontrer Nguyên Dinh Phuong, le contact que lui avait donné l’inspecteur Li.
    
    Le pousse-pousse venait de la déposer sur une place à proximité. Elle longeait la rue de la Soie en direction du marché Dong Xuan. La rue lui renvoyait un tintamarre de klaxons des quelques voitures, des nombreux deux-roues motorisés, mais aussi des sonnettes des innombrables vélos lancés à toute allure dans tous les sens. Le tout dans une odeur de friture et de soupe issue des restaurants de rue qui colonisaient les trottoirs.
    
    Hanoï est une ville grouillante, où se dressent encore les vieux bâtiments, pour la plupart en ruine, de l’époque coloniale française :
    
    « Je vous attendrai devant le temple en face du marché de Dong Xuan », lui avait dit Nguyên Dinh Phuong au téléphone deux heures plus tôt.
    
    Elle avisa un homme, environ la cinquantaine, vêtu d’une chemise bleue au col mao et d’un pantalon gris :
    
    — Je suis Mangouste.
    — Je vous attendais. Venez, allons manger une soupepho bò. Nous serons tranquilles pour discuter, lui dit Nguyên Dinh Phuong, dans un français parfait.
    
    Ils s’installèrent sur des bancs posés sur le trottoir. Une vieille Vietnamienne leur apporta deux bols de soupe où flottaient légumes variés et morceaux de bœuf, ainsi que des pâtes de riz :
    
    — Délicieux, dit Mangouste à son interlocuteur après avoir aspiré et avalé ...
«12...678...20»