Librairie Moby Dick
Datte: 27/02/2025,
Catégories:
f,
fh,
hplusag,
Collègues / Travail
collection,
cérébral,
Voyeur / Exhib / Nudisme
Humour
Auteur: Juliette G, Source: Revebebe
D’aucuns diraient que Pénélope Tancrène n’avait pas eu une vie facile. Ce n’était pas l’avis de la jeune femme. Elle avait simplement vécu une vie d’un autre âge. Fille d’un père alcoolique violent, et d’une mère douce et soumise, Pénélope n’avait pourtant pas souffert de l’abandon de ce père, qu’elle n’avait pas connu. Élevée par sa maman, la petite fille avait été heureuse. Jeannette, mère à la santé fragile, travaillait quand elle le pouvait et petit à petit, sombra dans le découragement. Bien heureusement, le père absent était propriétaire d’un gros centre équestre, et gagnait très bien sa vie. La justice s’était donc occupée à ce qu’il subvienne au besoin de ses épouse et fille. Et bien sûr, il devait délier les cordons de sa bourse, jusqu’à la majorité de Pénélope, et durant toutes ses études, si la gamine était douée pour cela. Maigres revenus et santé fragile, Jeannette, tant bien que mal, vivotait et veillait à ce que sa petite fille ne manque de rien.
Depuis ses douze ans, Pénélope était occupée par ses journées d’écolière, et le chevet de Jeannette. Elle avait des amis de cour de récréation, mais pas de réels liens d’amitié, autres que ces derniers. Pénélope n’avait pas d’activité sociale autre que ses études, pas plus que de temps et d’envie, pour la pratique d’une activité sportive. Par ailleurs, elle se trouvait très bien comme elle était. Voilà la vie qui avait été donnée à Pénélope et jamais elle ne s’en plaignit.
À vingt-deux ans, Pénélope était une ...
... jeune femme superbe. Une chevelure épaisse et soyeuse de la couleur des blés mûrs. Un visage aux traits réguliers, qu’on ne pouvait pourtant pas qualifier de délicats. Un front large, des pommettes hautes un peu trop accentuées, un nez un brin trop fort et une large bouche sensuelle. Un menton, un rien trop puissant. Une touche de masculinité, selon certains. En revanche, de grands yeux azur et une large bouche aux lèvres pleines lui accordaient une sensualité troublante. Très souvent, on avait qualifié Pénélope de « véritable beauté ». Grande et mince, des seins qui appelaient les regards masculins, comme certains moins virils, et des fesses qui appelaient des sifflets, que l’on pouvait qualifier de compliments sonores, si bien sûr, on avait l’oreille populiste. Pénélope trouvait son nez trop fort, sa bouche trop grande, et son menton trop puissant. Elle aurait aimé ses seins moins lourds et ses épaules moins larges. Alors qu’elle n’avait jamais pratiqué d’activité physique digne d’éloges, elle avait un physique de sportive de haut niveau. La jeune femme se savait néanmoins jolie et n’en faisait pas tout un plat.
Titulaire de trois licences en poche, Pénélope avait accepté de travailler bénévolement pour une association humanitaire. Elle se fit donc violence pour quitter sa mère pour trois longues semaines.
La jeune femme s’étonna de ne pas comprendre un traître mot de ce que lui disait Konstantinos, un étudiant grec qui œuvrait à ses côtés. Pénélope lisait Platon et ...