Une vie nouvelle - Histoires de Sexe

Une vie nouvelle

... l’coin. Et y en a d’autres plus loin, et quelques-uns situés tout autour d’Paris. Plein d’autres ! Mais on sait seul’ment qu’ils existent et que des chefs ont fait des traités avec nous il y a longtemps. On n’a pas d’rapports avec eux… On reste chacun chez soi pour l’instant.

Une douche froide. De l’eau de pluie récupérée de gouttières parfaitement entretenues. L’eau emmagasinée dans une citerne au grenier était filtrée et finissait par éclabousser son corps dans la maison.

Du porc. Du cochon accompagné de pommes de terre. Les fameuses patates ! Des carottes et des navets. Et le pain si bon. Tout cela, c’était des mots lus, des images vues et la Parisii les vivait enfin.

La tueuse de loups tombait de sommeil. Elle était épuisée. Vic et Élias étaient partis se coucher et Lilas avait continué à la questionner et la questionner encore. Elle voulait tout savoir de sa nouvelle amie. Lilas était blonde et avait de grands yeux bleus. Lyrie sans savoir si c’était avec raison, trouvait cette femme très jolie. Une autre humaine… Beaucoup plus petite qu’elle et son corps était plus en chair. Mais elle était certainement jolie…

— C’est vrai que je suis maigre à faire peur ?

La question à brûle-pourpoint fit sourire la femme blonde.

— C’est surtout qu’t’as une grande carcasse. T’es un peu fichue comme Victor. D’la peau et des muscles sur des os. Mais non, tu fais pas peur. Il te manque un peu d’viande sur l’corps c’est tout… T’es de loin la plus grande femme que ...

... j’connaisse. Et y a peu d’hommes qui sont plus grands qu’toi, j’crois bien. Vic te dépasse de pas grand-chose et c’est l’gars l’plus grand des sept villages.
— C’est vrai ?
— Oui. Et quand tu t’seras remplumée, tu s’ras une sacrée donzelle. T’es très belle. Tu plairas beaucoup…
— Belle, moi ?
— C’est vrai qu’avec la vie qu’t’as eue… C’était pas d’tes préoccupations, j’suppose. T’es très jolie, la tueuse de loups. Ton visage, c’est d’la force et d’la délicatesse. T’as des yeux superbes. Et t’as d’ces roploplos ! C’est même bizarre des nichons aussi gros alors qu’tu manques de lard.
— Ils me gênent souvent dans les escalades.
— Ben t’en f’ras plus guère d’escalades… Et tes roploplos gên’ront personne chez nous. Ça, c’est sûr ! T’es une belle femme, Lyrie. À mon avis, t’es la plus jolie des sept villages. Tu rest’ras avec nous rien qu’pour ça. J’te l’dis, ma grande.
— La plus belle et la plus grande chez vous je ne sais pas, mais je suis la plus belle et la plus grande de tout Paris. C’est sûr…

Lyrie souriait et il fallut un instant pour que Lilas réagisse à sa plaisanterie.

— C’est fini tout ça. Tu viens ?
— Où ?
— Au lit, tiens !

Le petit groupe et sa carriole accompagné des six chèvres était arrivé au village de nuit.

Victor et Lilas étaient passés par une sorte de poste de garde et avaient expliqué la situation. Ils s’étaient portés garants pour l’étrangère qui les accompagnait et avaient assuré au factionnaire armé qu’ils présenteraient la nouvelle venue au ...